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Au Parlement: le député Tarolah s’éclipse pour envoyer des messages indécents

28 septembre 2017, 08:42

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Au Parlement: le député Tarolah s’éclipse pour envoyer des messages indécents

«Lalanguegate, Tarolangue…» Les qualificatifs fusent sur les réseaux sociaux depuis que l’affaire a été dévoilée par Sunday Times hier, mercredi 27 septembre. Latchmee Devi Adheen, 26 ans, a consigné une Precautionary Measure contre le Parliamentary Private Secretary Kalyan Tarolah, membre du MSM, hier, au poste de police de Pope Henessy. Elle l’accuse de lui avoir envoyé des messages indécents sur WhatsApp, dont certains alors qu’il était au Parlement…

«Z tng can lick z…» C’est l’un des messages que le député aurait envoyés à la jeune femme avec une photo de lui retirant la langue. Cela a débuté le 11 avril, lors de la séance parlementaire nocturne qui avait pris fin à 23 h 05. À un certain moment, raconte-t-elle, l’élu de la circonscription de Montagne-Blanche-Grande-Rivière-Sud-Est  aurait quitté l’hémicycle momentanément pour aller prendre un cliché indécent et ensuite le lui envoyer.

Le Hansard de l’Assemblée nationale confirme que le député du gouvernement était présent pendant cette soirée. Il a pris la parole lors des débats sur le Land Drainage Authority Bill ,de 21 h 50 à 21 h 57. Latchmee Devi Adheen aurait reçu une nouvelle photo indécente, le 15 avril, le jour de son anniversaire.

Depuis, ces messages qu’elle juge indécents auraient commencé à pleuvoir. L’habitante de Quatre-Soeurs reconnaît qu’elle connaissait le député du MSM depuis longtemps, le considérant comme un ami, mais il aurait commencé à changer de comportement à son égard, le 31 mars. «Il me posait des questions sur ma vie privée en demandant si j’avais un petit ami. Je lui ai répondu que je n’avais pas de temps pour cela. C’est ainsi qu’il m’a dit : ‘‘Si mo apply comme boy friend?’’» relate-t-elle.

Quelque temps après avoir reçu les messages jugés indécents, elle insiste sur le fait qu’elle a coupé contact avec Kalyan Tarolah. Cependant, l’histoire a éclaté au grand jour lorsque la mère de Latchmee Devi Adheen aurait découvert les messages et les photos sur le téléphone de sa fille.

«Les messages arrivaient sans cesse même si je ne lui répondais pas. Ma mère a pris le téléphone qui n’était pas verrouillé pour savoir qui m’écrivait. Furieuse, elle lui a téléphoné pour avoir des explications. Finalement, il a présenté ses excuses», explique Latchmee Devi Adheen.

Pour quelle raison a-t-elle donc attendu cinq mois avant de dénoncer le député ? «Il n’arrêtait pas d’aller voir ma mère sur son lieu de travail pour lui dire que si l’affaire était rapportée à la police, elle perdrait son emploi», maintient-elle.

L’ex-amie du député explique que sa mère est employée dans une compagnie où le gouvernement est actionnaire. «Je suis au chômage. C’est la seule personne qui travaille à la maison.»

Latchmee Devi Adheen affirme que le député est une vieille connaissance de la famille. «On était très ami. Je l’appelle chacha. Il travaillait comme helper chez mon père dans les années 90», dit-elle. Après avoir perdu contact avec lui, ils se sont rencontrés à nouveau en septembre 2016 lors du mariage de la nièce du député, souligne-t-elle.

Kalyan Tarolah lui aurait déclaré qu’il pouvait l’aider à décrocher un emploi chez Orange. «Il m’avait dit qu’il parlerait au CEO qu’il connaît bien. J’ai postulé quelque temps plus tard, mais il n’y a pas eu de suite. Je ne l’ai plus revu», affirme-t-elle. L’habitante de Quatre-Soeurs ajoute que ce n’est que pendant la célébration de la fête Maha Shivaratree, au début de l’année que le député l’aurait contactée à nouveau après qu’il l’aurait vue à Bel-Air. La jeune femme aura une séance de travail prochainement avec son avocat, Me Akil Bissessur, pour déterminer s’il faut porter plainte ou nom.

Nous avons contacté Kalyan Tarolah. Il n’a pas répondu à notre appel. Un journaliste est parti le rencontrer chez lui. Mais un jeune homme, se présentant comme le neveu du député, a affirmé qu’il n’était pas à son domicile. Impossible de parler avec l’épouse du parlementaire non plus.