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[Vidéo] Ça: frissons et nostalgie au rendez-vous
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[Vidéo] Ça: frissons et nostalgie au rendez-vous
Résumé, à Derry, dans le Maine, sept gamins marginalisés se sont regroupés au sein de ce qu’ils ont eux-mêmes appelé le Club des Ratés. Il y a Bill, Richie, Eddie et Stanley, bientôt rejoints par Ben, Beverly et Mike. Outre le fait d’avoir chacun une fêlure et d’être les cibles favorites des gros durs de l’école, ils ont aussi en commun d’avoir éprouvé leur plus grande terreur face à un terrible prédateur, le Clown Grippe-Sou…
La note : 9/10
Stephen King est un maître de l’épouvante et de l’horreur. Ses personnages élèvent ses meilleurs livres audelà du simple thriller. Il en va de même pour les adaptations cinématographiques de ses oeuvres. Les meilleures d’entre elles sont celles qui arrivent à donner vie aux personnages principaux, à en faire des êtres éminemment humains dans lesquels chacun se retrouve un peu. Il y a, par exemple, Les Évadés, The Mist, Stand by Me, La Ligne Verte ou encore Dolores Claiborne (The Shinning ne compte pas vraiment, puisque le film, aussi grandiose soit-il, est une distorsion totale des personnages et de l’oeuvre de King). Cette nouvelle adaptation de Ça arrive- t-elle à ce niveau ? Oui, sans conteste. Le film d’Andy Muschietti a tout d’un nouveau classique, surpassant même l’adaptation portée par Tim Curry dans les années 90. Frissons et émotions garantis.
Cette itération de Ça a passé plus de sept ans en préproduction, avec de nombreux changements derrière et devant la caméra. À l’origine, c’était Cary Fukunaga, le réalisateur à qui l’on doit True Detective et Beasts of No Nation qui devait réaliser ce film, mais il a été remplacé à la dernière minute par Andy Muschietti, réalisateur de Mama. Ce dernier a toutefois choisi de conserver la quasi- totalité du script écrit par Fukunaga. Il se concentre sur la première partie du livre (la première confrontation entre Grippe-sou et le Club des Ratés, alors que ces derniers sont encore enfants), ramenant l’histoire en 1988- 1989 (alors que cette partie du livre se déroule en 1958). Ce changement est particulièrement avisé, puisqu’il surfe sur la vague de nostalgie pour cette époque, avec de nombreuses références musicales (New Kids on the Block et Young MC, par exemple) ou encore des petits easter eggs cachés dans les décors, comme des posters de films datant de 1989. Les décors et les costumes sont sublimes et rappellent avec nostalgie une époque sans Internet, accentuant l’atmosphère d’une petite ville aux secrets bien gardés.
C’est au coeur de cette ville, sortie tout droit du rêve américain (avec son château d’eau, sa carrière où les enfants peuvent nager en liberté, ses champs à perte de vue et ses rues parfaites pour faire du vélo), qu’évolue le Club des Ratés. En eux se rassemblent les stéréotypes même des Losers des films US (le petit gros plongé dans ses livres, le leader sans peur, la grande gueule, le peureux, le bon garçon). Sauf que, comme cette ville où rien n’est comme il le semble, les membres de ce club dépassent les clichés. Ils cachent tous des fêlures et des blessures, certaines plus profondes que d’autres. Ce point commun renforce leurs liens de manière palpable, leur alchimie crevant l’écran et rappelant le petit groupe de Stand by Me.
Les jeunes acteurs choisis pour jouer ces enfants s’acquittent de leur tâche à la perfection, en particulier Jaeden Lieberher, l’acteur principal et leader de la petite bande. Il apporte énormément de coeur, de courage et d’émotion dans son portrait de Bill Denbrough, brisé par la peine et les remords après la disparition de son frère. Ses petits copains ne déméritent pas non plus, mais le seul autre à vraiment mériter une mention spéciale est Finn Wolfhard, que l’on connaît de Stranger Things. Il joue ici le moteur comique du film, apportant une touche d’humour et de légèreté à ce qui aurait sinon été une oeuvre encore plus dramatique.
Face à eux, le jeune Bill Skarsgård réussit un vrai tour de force en donnant vie à une chose aussi terrifiante que Ça, le clown Grippe-Sou. Tout chez lui effraie, de son sourire de tueur en série, à son regard ou sa gestuelle. Il est troublant et dérangeant. Il est tellement impressionnant que les éléments surnaturels du personnage et les effets spéciaux du film arrivent presque à diminuer l’impact de sa performance. Presque, puisque le film arrive quand même à filer de vrais frissons et quelques jump scare bien sentis.
Au final, ce film est une vraie merveille, qui ravira les fans de l’auteur mais aussi les amateurs de frissons et de belles histoires. À voir absolument pour ceux qui ont le coeur bien accroché…
Fiche technique
Titre original : It
Genre : Horreur, fantastique, épouvante
Durée : 2 h 15
De : Andy Muschietti
Avec : Bill Skarsgård, Jaeden Lieberher, Finn Wolfhard, Sophia Lillis
Salles : Star Caudan, La Croisette, Bagatelle
En salles
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Salles : Star La Croisette, Bagatelle
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Genre : Action, comédie
Durée : 2 heures
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Salles : Star Caudan, La Croisette, Bagatelle
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