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Plainte à l’ICAC: il reproche à Sudhir Sesungkur d’avoir tenté d’acheter sa conscience

29 septembre 2017, 22:25

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Plainte à l’ICAC: il reproche à Sudhir Sesungkur d’avoir tenté d’acheter sa conscience

Après le député Kalyan Tarolah, voici un autre élu de la circonscription Montagne-Blanche–Grande-Rivière-Sud-Est qui se trouve en mauvaise posture. Il s’agit du ministre Sudhir Sesungkur. Jeetendrasingh Seedhyan, accompagné d’un avocat, a déposé une plainte à l’Independent Commission against Corruption (ICAC) contre lui, mercredi, pour «using office for gratification».

Le plaignant est l’époux de Pamela Seedhyan qui avait porté des allégations de harcèlement sexuel à l’encontre de Sudhir Sesungkur. L’habitant de Trou-d’Eau-Douce reproche au ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance d’avoir tenté d’acheter sa conscience. «Je veux que la vérité triomphe dans cette affaire car le ministre Sudhir Sesungkur a causé beaucoup de tort à ma famille », a déclaré Jeetendrasingh Seedhyan, interrogé hier.

«Manoeuvre politique»

Également sollicité hier, Sudhir Sesungkur, qui se trouve à l’étranger, nous a fait parvenir cette réponse : «J’ai déjà enclenché des actions légales contre ce couple pour allégations malveillantes formulées contre ma personne dans un récent passé et j’estime que cette démarche est clairement une manœuvre politique visant à ternir mon image et celle du gouvernement

Tout démarre le 6 juillet. Jeetendrasingh Seedhyan se rend au poste de police de Trou-d’Eau-Douce pour consigner une Precautionary Measure contre le ministre Sesungkur. Ce dernier est accusé d’avoir envoyé des messages indécents à son épouse Pamela.

Le lendemain, Jeetendrasingh Seedhyan reçoit un message sur son portable selon lequel le ministère lui propose de le nommer membre du board de l’Insurance Industry Compensation Fund. Ce fonds mis sur pied pour venir en aide, entre autres, aux victimes d’accidents de la route suivis d’un délit de fuite tombe sous la tutelle du ministère des Services financiers et de la bonne gouvernance.

C’est une secrétaire au ministère qui aurait envoyé ce texto. Estimant que le ministre veut acheter sa conscience, Jeetendrasingh Seedhyan refuse le poste. Il lui répond à travers un message.

Quelques jours plus tard, il reçoit un autre message. Cette fois, on lui aurait demandé de faire savoir qu’il n’accepte pas ce poste. Dans sa réponse, l’habitant de Trou-d’Eau-Douce dit qu’il n’a pas le temps de répondre à ce genre de message.

Le 28 juillet, son épouse se rend au Central Criminal Investigation Department (CCID) pour porter plainte contre le ministre. Ce dernier est allé la veille au CCID pour signifier qu’il n’a jamais envoyé de tels messages à la femme.

Le temps que les membres du CCID enquêtent sur les allégations, Jeetendasingh Seedhyan a décidé de se rendre à l’ICAC mercredi pour déposer sa plainte. Il nous explique qu’il s’est rendu compte que la police prendrait trop de temps pour cette enquête, d’où sa décision de porter plainte contre le ministre. «Je souhaite que l’enquête de l’ICAC se fasse en toute transparence », ajoute-t-il.

De son côté, Sudhir Sesungkur, dans sa réponse, indique : «Je n’ai jamais, à aucun moment, rencontré personnellement ni parlé au téléphone ou eu un contact, même par personne interposée, avec Jeetendrasingh Seedheeyan.»

Quid de la nomination dont fait état le plaignant ? «Elle relève purement des procédures administratives au niveau de tout ministère. J’envisage de prendre les actions qui s’imposent contre mes détracteurs et les allégations non fondées faites à mon encontre.»