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Douane : les portes, ces nouveaux objets suspects
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Douane : les portes, ces nouveaux objets suspects
Hans Potiah, un fonctionnaire de 34 ans, n’en revient pas. Il a eu toutes les peines du monde à faire venir son conteneur, contenant des objets pour sa maison. Il a même écrit au directeur général de la Mauritius Revenue Authority (MRA), Sudhamo Lal, samedi dernier, pour s’en plaindre.
Son container comportait, entre autres, un canapé, un lit, du marbre, des antivols, des rideaux, des ustensiles de cuisine et des portes. Le fait est que celles-ci sont dorénavant considérées comme des articles d’importation à risque depuis que plus de 3 000 cartouches de cigarettes ont été trouvées dissimulées dans des portes contreplaquées au port, le 7 septembre. Hans Potiah a fait les frais de cette nouvelle disposition… à son insu.
Son conteneur aurait été bloqué au port de façon indue. Le 20 septembre, ce Mahébourgeois reçoit un mail l’informant que sa déclaration d’objets importés est validée. Le mail contient aussi le customs bill of entry, soit le prix et la taxe à payer pour chaque objet.
Le lendemain, le conteneur devait être envoyé à l’unité Motor Vehicule Corridor. Sauf que ce n’était pas la section des douanes appropriée pour cette catégorie d’objets. C’est le 22 septembre que le conteneur pourra être soumis à des vérifications.
«Mais le conteneur restera plus longtemps au port car, cette fois-ci, les officiers ne trouvaient pas le customs bill of entry sur leur système informatique. Par la suite, mon conteneur est passé entre les mains de la section brigade de marchandises et de la Customs Anti-Narcotics Section.»
Le samedi 23 septembre, le fonctionnaire adresse une correspondance à Sudhamo Lal, où il déplore cette série de dysfonctionnements. «Finalement, c’est mardi que j’ai pu prendre possession de mon conteneur», déclare-t-il. Il souligne aussi qu’il a dû payer une somme supplémentaire de Rs 3 500.
Sollicitée, une source autorisée de la MRA laisse entendre que le conteneur du Mahébougeois était attendu. L’autorité avait, en effet, reçu des informations précédant l’arrivée du bateau portant le conteneur.
«Le document qui faisait mention de ‘‘portes’’ a attiré notre attention. En fait, à la suite de la saisie des 3 200 cartouches dissimulées dans les 47 portes, ces objets sont passés dans la catégorie risky consignment. D’où le besoin de ces vérifications», indique notre source.
D’ajouter que le courtier du jeune homme avait fait une erreur au niveau du code, ce qui explique que le conteneur soit parti dans une section inappropriée. Quant à la somme additionnelle, affirme notre source, elle est due à une réévaluation des objets importés.
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