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#Languegate: Kalyan Tarolah, moins connu que sa langue
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#Languegate: Kalyan Tarolah, moins connu que sa langue
Il était jusqu’ici discret. Trop discret. Mais depuis que le #languegate a éclaté, Kalyan Tarolah, sa langue et ses parties intimes sont devenues de véritables stars.
C’est le 25 janvier 2017 que la nomination de Kalyan Tarolah en tant que secrétaire parlementaire privé (PPS) est intervenue. Il fut un temps où le député de Montagne-Blanche–Grande- Rivière-Sud-Est, originaire de Quatre-Soeurs, était employé au sein de la branche des supermarchés Winner’s, sise à Bel-Air. C’est en 2000, justement, qu’il emménage dans ce village, après avoir épousé Nazimah.
Le PPS n’est pas qu’un spécialiste des parties privées et de la langue. Il s’y connaît également en langues orientales, puisque le guruji les enseignait, affirment ceux qui l’ont côtoyé.
Kalyan Tarolah rejoint par la suite le MSM et laboure le terrain au n°10. Il «roule» pour Mookhesswur Choonee, qui est élu dans la circonscription. Lors des élections de 2005, il travaille pour Jim Seetaram, Djamil Fakim et Ajay Gunness, membres de l’alliance MSM-MMM. Il devient par la suite le secrétaire général du parti soleil dans la région et rejoint l’aile jeune. Plus tard, lors des partielles de mars 2009, Kalyan Tarolah soutient Pravind Jugnauth et devient très proche du leader du MSM. En 2010, il va même jusqu’à «abandonner» le n°10 pour aller prêter main-forte à ce dernier, dans la circonscription no 8, Moka–Quartier-Militaire.
De fil en aiguille, en 2011, Kalyan Tarolah devient président de la régionale à Montagne-Blanche–Grande-Rivière- Sud-Est. Avant les élections de décembre 2014, le MSM cherche un Mauricien de foi musulmane pour être candidat dans cette circonscription. Le choix se porte alors sur Tarolah.
«Li ti pé get anba»
N’ayant pas de grands moyens financiers, il a beaucoup compté sur ses deux colistiers, plus particulièrement sur Sudhir Sesungkur, pour mener à bien sa campagne. Pourtant, ils étaient nombreux les électeurs qui prédisaient sa défaite au n°10. Mais à la surprise générale, il est élu en troisième position... La raison étant, soutiennent des témoins, qu’il a été un candidat de proximité. Il a apporté son aide aux plus démunis et a entamé des démarches afin d’aider certaines personnes à trouver un job…
Selon un agent du MSM, Kalyan Tarolah allait souvent solliciter Pravind Jugnauth à ce propos. «Li pa pas par kat simé kan li bizin fer enn démars, li al get lider direk.» Et puis, il a su rester proche de ses mandants, assurent des personnes que nous avons rencontrées sur le terrain. Il est décrit comme quelqu’un d’amical et de jovial.
Toujours est-il qu’après neuf mois en tant que PPS, le bilan de Kalyan Tarolah – qui siège également au sein du Public Accounts Committee – est peu reluisant. Pas de grand projet réalisé, à part la construction de drains, çà et là. Au Parlement, il passe quasiment inaperçu. À tel point que même ses «collègues» affirment qu’ils le connaissent très peu.
«Li trankil-trankil mé mo pa ti koné ki li ti enn vwayou !» déclare Rajesh Bhagwan, député du MMM, avec sa verve habituelle. Et d’ajouter : «Dilo trankil inn al bien profon…» Pour sa part, le député rouge, Shakeel Mohamed, déclare ne pas connaître Tarolah. «On a échangé des bonjours sans plus», déclare le chef de file du PTr à l’Assemblée nationale. «La dernière fois que je l’ai aperçu, c’était lors de l’anniversaire d’une mosquée, dans la circonscription n°10. Fonction à laquelle Navin Ramgoolam était également invité. Je ne crois pas que Kalyan Tarolah, lui, avait été convié. Mais il n’a pas manqué de toupet, il est venu et a même dîné», balance Shakeel Mohamed, sans prendre de pincettes. Ce dernier va même plus loin. «À chaque fois que je l’ai vu au Parlement, il dormait. » Ah ? «Mé monn tronpé, li ti pé get anba…»
Au niveau de sa prestation au sein du Parlement, en 2017, Kalyan Tarolah a participé à deux débats. Une première fois en avril, il a pris la parole pour exposer son point de vue sur le Land Drainage Authority Billet en juin, il s’est exprimé dans le sillage de la présentation du Budget.
De janvier 2015 à janvier 2017, il n’a posé que neuf questions à l’Assemblée nationale. En ajoutant les débats sur les projets de loi et les interventions en fin de séance, l’élu de la circonscription no 10 n’est intervenu au Parlement qu’en 19 occasions. À sa décharge, précisons que depuis qu’il est PPS, Kalyan Tarolah ne peut plus poser de questions.
Les questions autour de #languegate, elles, demeurent nombreuses. D’autant plus que le PPS n’a pas répondu à nos solicitations.
Kalyan who?
<div style="text-align: center;"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/langate-le-pps-tarolah.jpg" width="310" /></div>
<p>Kalyan Tarolah (ci-dessus) et Gowkaran (Vikash) Oree, étaient pratiquement «invisibles» depuis les législatives de 2014. Et, ils ont atterri sous le feu des projecteurs bien malgré eux. Le 18 avril, les internautes n’ont pas raté Vikash Oree, dont on n’entend pas souvent parler non plus. Lors d’une séance parlementaire, le député de Port-Louis-Nord–Montagne- Longue avait entamé un voyage au pays des rêves. Une photo de celui que certains surnommèrent «La belle au bois dormant» avait fait le buzz sur les réseaux sociaux. Mais ce n’était rien en comparaison à la déferlante de hastags et de jeux de mots qui ont envahi la Toile depuis le #languegate. Dans une vidéo postée sur le Net par «Sunday Times», une femme, Latchmee Devi Adheen, l’accuse de lui avoir expédié des images de sa langue et de ses parties intimes via WhatsApp. Certaines photos auraient été prises au sein de l’hémicycle. La jeune femme allègue par ailleurs que le PPS lui avait promis de lui trouver un emploi au sein de Mauritius Telecom. Latchmee Devi Adheen a consigné une «Precautionary Measure» contre Kalyan Tarolah.</p>
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Joli coup de pub pour la pub
Cette langue a également beaucoup fait parler d’elle, au lendemain de la révélation au grand jour du scandale impliquant celle du secrétaire parlementaire privé, Kalyan Tarolah. L’appendice charnu, qui pend d’un réservoir d’essence, est apparu dans une pub pour la Toyota Prius c, avec un slogan : No more Thirsty. Et, actu oblige, elle a été partagée plusieurs fois par les internautes sur les réseaux sociaux. Question : ce timing parfait est-il une simple coïncidence ? Les rédacteurs publicitaires sont-ils voyants ?
«Il s’agit définitivement d’une coïncidence. Il faut savoir que la préparation et l’artwork pour cette pub ont été faits au préalable, soit deux semaines avant la sortie», déclare Sachin Sooknah, Market Intelligence and Planning Officer chez Toyota Mauritius. Qui se dit ravi du coup de pub inespéré autour de la pub…
Toyota sera le «talk of the town», poursuit Sachin Sooknah. Qui espère que les répercussions seront positives et que les ventes grimperont. Mais, tient-il à préciser, la compagnie est indépendante et ne souhaite nullement se mêler des scandales politiques. «Nous ne voulons faire de tort à quiconque. Nous ne sommes pas là pour choquer qui que ce soit.»
Messageries instantanées : attention à ce que disent vos doigts…
La messagerie instantanée WhatsApp se retrouve malgré elle mêlée, depuis quelque temps, à des scandales. Les auteurs de ces messages, souvent interdits aux moins de 18 ans, sont des ténors du barreau, ministres et secrétaires parlementaires privés (PPS). Lesdits messages ne sont-ils pas censés être protégés ? Comment ces applications fonctionnentelles ? Le point.
Rappelez-vous le duel entre Raouf Gulbul et Tisha Shamloll, dans le sillage des audiences de la commission d’enquête sur la drogue de Paul Lam Shang Leen. Ou encore, les échanges entre l’ancien Attorney General Ravi Yerrigadoo et celui que l’on a surnommé le dénonciateur. Ce qui a conduit à la démission du premier nommé. Le dernier à faire les frais de ses ardeurs sur WhatsApp, c’est le PPS Kalyan Tarolah. Depuis mercredi, celui qui était jusque-là inconnu au bataillon se retrouve sous le feu des projecteurs, devenant même la risée des internautes. Ses messages et vidéos «indécents» envoyés à son ancienne amie ont été vus et revus. Alors que ceux-ci étaient privés.
«WhatsApp est une messagerie qui fonctionne de téléphone à téléphone par son serveur. Cela n’a rien à voir avec les opérateurs de téléphonie», explique Hassenjee Ruhomally, informaticien. «WhatsApp vous identifie non pas par un nom, mais par un numéro de téléphone. Et les messages vont de votre téléphone à celui de la personne avec laquelle vous discutez. La messagerie ne conserve pas les messages plus de 30 jours, mais un registre des messages.» Il continue en ajoutant que «quand les messages ne peuvent pas être délivrés tout de suite, ils sont conservés sur les serveurs avant d’être lancés, ou effacés après 30 jours. Comme, par exemple, quand le receveur est hors ligne».
Toute discussion, si besoin est, peut être retracée. Même si un faux nom est utilisé, le numéro sert de «pièce d’identité ». Le registre de WhatsApp «identifie» aussi bien le receveur que l’expéditeur des messages, les dates auxquelles les messages ont été envoyés et letype de message, que ce soit une photo, une vidéo ou un texte. Mais pas forcément le contenu, si le message a été effacé des serveurs.
Uniquement en cas d’urgence
Pour avoir accès à ses informations, il faut que les forces de l’ordre suivent le processus défini. Les grandes lignes sont expliquées dans la Foire aux questions sur le site de WhatsApp. Ainsi, on peut lire que c’est uniquement en cas d’urgence que les autorités appropriées peuvent faire des demandes pour avoir accès au registre et aux informations que détient WhatsApp. L’application fera en sorte de préserver les données sur un compte pour 90 jours une fois la demande formelle faite.
Ce qui signifie qu’à Maurice, seule la police peut faire appel à WhatsApp pour avoir accès à ses données, en respectant les règlements clairement définis. Nous avons tenté d’obtenir plus d’informations auprès de la police. En vain.
Inde : deux ministres matent du porno au Parlement
Le secrétaire parlementaire privé, Kalyan Tarolah, est dans de beaux draps. Des messages explicites qu’il aurait envoyés à son ancienne amie, Latchmee Devi Adheen, sur WhatsApp, font la une des journaux. Et, certaines photos montrant ses parties intimes, auraient été prises durant les séances parlementaires. Mais il ne serait pas le seul empêtré dans ce genre de scandale. À la veille de ce grand déballage, soit mardi, deux ministres indiens, nommément Lakshman Savadi, en charge de la Coopération, et C. C. Patil, ministre du Développement de la femme et de l’enfant, ont été vus en train de regarder des vidéos à caractère pornographique au Parlement. Des scènes capturées sur le vif par les télévisions privées. Ce qui a provoqué un tollé en Inde.
Alors que les débats parlementaires étaient axés sur un incident grave, les deux voisins étaient, eux, captivés par ce qui se passait sur leurs portables. À un moment, C. C. Patil se serait même penché pour «looké» la scène qui défilait sur le téléphone de son collègue…
En Inde, il est interdit d’utiliser des téléphones portables au Parlement. Il existe même un système de brouilleur qui a été mis en place pour s’assurer que personne ne puisse utiliser son cellulaire. Mais, selon les informations du journal Deccan Herald, le système était en panne ce jour-là.
Quoi qu’il en soit, le comportements des ministres est jugé inadmissible par l’opposition, qui réclame leur démission. Les principaux concernés, eux, ont nié les faits qui leur sont reprochés.
Le ministre Savadi soutient qu’il regardait une vidéo sur les atrocités innommables faites aux femmes. Ce serait un autre collègue ministre qui la lui aurait montrée pour que, en tant ministre du Développement de la femme et de l’enfant, «il soit informé de ce qui se passe». Quant à son compère, il affirme qu’il regardait une vidéo sur le viol d’une Iranienne et qu’une fois celle-ci terminée, il aurait rangé son portable.
Des explications que le public peine à croire.
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