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Sexualité chez les jeunes: pilule dure à avaler
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Sexualité chez les jeunes: pilule dure à avaler
Grossesses précoces, non désirées… Des histoires qui émaillent l’actualité et qui interpellent la population. Pourtant, sexualité et contraception sont toujours des sujets tabous pour bon nombre de familles. Le point alors que l’on célébrait mardi la Journée mondiale de la contraception.
Nous vivons à une époque où les ados découvrent la sexualité de plus en plus jeunes. Et, où ils ne sont pas à l’abri de maladies sexuellement transmissibles. L’association Prévention information et lutte contre le sida (PILS), notamment, abat un travail considérable sur le terrain en ce qui concerne la sensibilisation sur l’utilisation des contraceptifs masculins et féminins.
«Quand on fait de la prévention avec les jeunes, le plus important est de ne pas les prendre de haut, mais de se mettre au même niveau qu’eux. Sinon ils ne font pas attention à ce que vous leur dites», explique Patrice Moineau, Training Officer chez PILS. «Notre but est de leur faire prendre conscience que la sexualité, quelle que soit la pratique ou l’attirance sexuelle, doit être responsable, avec l’utilisation systématique de préservatifs.»
Toutefois, certains croient toujours que parler de sexualité et de contraception incite les jeunes à avoir des rapports sexuels. Ce que déplore PILS. L’éducation, au niveau de la famille, revêt une importance capitale.
Et la campagne semble porter ses fruits. Puisqu’une nouvelle tendance se dessine depuis quelque temps. «Nous avons désormais des parents qui viennent de l’avant pour que leurs adolescents puissent être sensibilisés à l’importance du préservatif», poursuit le Training Officer. «Nous ne sommes pas là pour montrer du doigt ou obliger les parents et les ados à le faire. Il y a une part de choix et de responsabilité de ceux qui sont impliqués.»
Autre risque : l’exposition précoce à la pornographie. Certains jeunes auraient tendance à vouloir imiter ou se comparer à ce qu’ils voient. «La pornographie a un impact sur les jeunes. Il y a aussi la pression des amis, la peur d’être la cible de moqueries», souligne Patrice Moineau. «Ils peuvent se comparer aux acteurs de films pour adultes, ou ne pas se servir de préservatifs. C’est pour cela que s’il le faut, nous nous asseyons et discutons avec eux en privé pour les aider.»
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