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Petit-Gamin : hameau isolé mais ô combien paisible

5 octobre 2017, 00:04

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Petit-Gamin : hameau isolé mais ô combien paisible

Non, ne vous attendez-pas à trouver tout plein de gosses jouant dans la rue. Au contraire, à Petit-Gamin, la plupart des habitants ont déjà vécu plusieurs décennies. C’est une vie tranquille, dans un coin isolé, rythmée par les allées et venues des autobus aux horaires très stricts…

En ce début d’après-midi, seul le passage de quelques voitures interrompt la monotonie régnant le long de la route, longue d’un peu plus de 2 km qui relie Petit-Gamin à Arsenal. Plus on s’enfonce le long de la route, quittant Arsenal pour Balaclava, plus le contraste entre ces deux localités est visible.

Petit-Gamin n’est qu’un hameau de 25 maisons, nous disent ceux qui y vivent. L’activité est quasi nulle dans ce quartier où la plupart des habitations sont assemblées des deux côtés de la rue portant le nom de Petit-Gamin. Lutchmee, 42 ans, y a toujours vécu. Elle explique que pour toute chose, il faut se rendre à la route principale, à Arsenal. «Il y a juste une petite tabagie ici», dit-elle, en indiquant que ses grands-parents et parents ont toujours vécu dans cette localité et étaient laboureurs, coupeurs de canne.

À ce jour, les gens continuent à élever bœufs et cabris dans les vastes étendues d’espaces boisés autour du hameau. Et bien que plusieurs hôtels aient été construits non loin, contribuant au développement du village, les habitants semblent encore vivre dans une autre époque.

L’isolement reste un de leurs principaux soucis. «Nou pa gagn Internet isi. Éna zanfan lékol fer gran klas mé pa gagn servi Internet parski nou pa konekté lor kolonn télékom. Bizin servi zis lor portab», raconte Lutchmee. Il y a aussi les autobus qui ne desservent la localité qu’à quatre horaires précis : 8 h 15, 13 h 15, 15 h 45 et 18 heures. «En dehors de ces heures, il faut marcher ou demander un lift jusqu’à la route», ajoute-t-elle.

Qu’importe les horaires stricts, lance Rajen, 57 ans. «Isi bien trankil pou viv. Pa bizin per pou marsé, tou dimounn koumadir fami mem.» En effet, la plupart des habitants semblent se connaître et être à l’aise pour faire le parcours à pied jusqu’à la plage du Goulet qui ne se trouve pas loin.

L’homme regrette néanmoins le pont au Goulet qui permettait de traverser jusqu’à Baie-du-Tombeau et vice versa. «Ti éna terminis laba ek ti gagn pran transpor fasil. Débordman inn kas pon-la selman