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Vanessa Félicité: l’hôpital refuse d’opérer sa fille... puis se rétracte

5 octobre 2017, 18:00

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Vanessa Félicité: l’hôpital refuse d’opérer sa fille... puis se rétracte

Vanessa Félicité n’en revient toujours pas. Elle nous a approchés pour raconter son histoire ou plutôt celle de sa fille de deux et demi. Depuis quelque temps, sa petite n’arrivait plus à respirer par le nez. «Elle avait toujours le nez bouché, les amygdales enflammées. Je l’ai emmenée à l’hôpital de Vacoas et le médecin m’a dit qu’elle avait des végétations dans une de ses narines et qu’il fallait faire une intervention», explique la mère.

Outre le mal de gorge et le nez bouché, Vanessa raconte que sa petite faisait régulièrement de la fièvre et qu’elle était toujours grippée. «Elle était une enfant normale sauf qu’elle était très souvent malade et qu’elle souffrait beaucoup. Je l’ai emmenée à l’hôpital public mais aussi chez des médecins du privé», dit Vanessa.

Finalement, le rendez-vous est fixé pour que la petite soit opérée le 21 août à l’hôpital de Vacoas. Sauf que le jour de l’opération, contre toute attente, la décision est prise de ne pas opérer la petite. «La raison avancée est que mon enfant était trop jeune et qu’ils ne pouvaient pas prendre un tel risque. On m’a dit que ma fille pourrait ne pas supporter l’anesthésie», poursuit la jeune mère.

Voyant la tournure que prenaient les choses, Vanessa ne persiste pas. Elle continue à donner ses médicaments à la petite et suit son état de santé de près. «Le soir, ma maman et moi devions, à tour de rôle, veiller sur ma fille de peur qu’elle ne s’étouffe dans son sommeil.»

«Intervention mineure»

Ne supportant plus de voir sa fille malade, elle prend rendez-vous dans un centre privé. «Le médecin du privé m’a dit qu’il n’y avait absolument aucune raison de ne pas faire l’opération. Cela a coûté Rs 27 000, incluant les traitements. Le médecin m’a expliqué que l’intervention était mineure», ajoute Vanessa Félicité.

L’intervention s’est bien passée et sa petite s’en est vite remise. Mais le coup de grâce viendra deux semaines après l’opération. C’est-à-dire lorsque l’établissement hospitalier public contactera Vanessa à nouveau pour lui demander si elle voulait toujours que sa petite soit opérée.

«Ma fille était trop jeune pour se faire opérer et deux semaines plus tard, elle a atteint l’âge requis ! Je suis outrée ! Je suis encore en train de payer l’opération de ma fille en plusieurs tranches. Je ne regrette pas de l’avoir fait mais je pense à toutes ces personnes qui n’ont vraiment pas le choix et qui doivent se fier à un centre de santé public !» s’indigne Vanessa.

Du côté du ministère de la Santé, que nous avons contacté, un préposé autorisé a indiqué que le ministère devra enquêter. «Si ce que dit la mère est vrai, vu que nous avons pris connaissance du cas, nous chercherons une explication de l’hôpital pour comprendre ce qui s’est passé», affirme-t-il.

Une publication du quotidien BonZour !