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Propriétaire de chevaux: un rêve devenu réalité pour Asranand Soobhug

6 octobre 2017, 01:30

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Propriétaire de chevaux: un rêve devenu réalité pour Asranand Soobhug

Pour beaucoup de turfistes, le fait de pouvoir un jour descendre sur la piste sous la clameur de la foule et ramener son cheval au paddock demeure le rêve ultime. Et ce doux rêve, Asranand Soobhug l’a réalisé dimanche dernier avec la victoire de Secret Idea, le tout premier cheval dont il a l’honneur d’être co-propriétaire au sein de l’écurie Daby.

«A dream come true». Asranand Soobhug est encore sur son petit nuage depuis le triomphe de Secret Idea. Il faut dire que cet habitant de Pointe-aux-Piments demeure un passionné de chevaux, lui dont les premiers souvenirs du Champ de Mars remontent aux années 80 du temps des Noble Salute et Nippy Regen. «À l’époque, je regardais les courses assis sur les barrières dans ‘La Plaine’. Je me faisais souvent rappeler à l’ordre par les préposés à la sécurité pour cela, mais j’aimais tellement ce noble animal et il fallait que je le vois de près.» Pour celui qui a fait carrière dans la restauration dans le secteur hôtelier, il fallait qu’il devienne, un jour, propriétaire de chevaux et il semblerait que le destin ait frappé à sa porte cette année avec la création de l’écurie Daby.

Asranand Soobhug, son épouse et son fils entourant le jockey Ioannis Poullis.

«Je connais Preetam depuis que je suis tout petit. Quand il a construit son écurie et qu’il cherchait des investisseurs, je me suis dit que j’allais acheter une part dans un cheval afin de l’aider à se lancer.» Mais comment lui est donc venue l’idée d’opter pour Secret Idea ? «Au départ, Preetam nous avait proposé des parts dans Ocean Drive South, Greatfiveeight et Secret Idea. Au final, c’est mon fils Yudish qui a tranché. Pour lui, Secret Idea représentait le meilleur investissement vu qu’il n’avait pas beaucoup couru en Afrique du Sud. Quand les deux premiers chevaux ont ouvert leur compteur, on s’est dit qu’on avait peut-être choisi le mauvais cheval (rires) mais il fallait juste que nous prenions notre mal en patience.»

Fierté familiale

Depuis son arrivée à Maurice, Secret Idea est devenu la fierté de la famille Soobhug. Notre interlocuteur nous confie qu’il s’était même fait un devoir d’aller voir son cheval dès qu’il intégrât le centre de quarantaine à Palma. Et pour la première victoire de Secret Idea, c’est toute la famille qui s’était déplacée au Champ de Mars pour vivre ce moment inoubliable. «Je suis issu d’une famille nombreuse (NdlR : il compte sept frères) mais nous partageons tous la passion des chevaux. Dimanche dernier, nous avons réservé un mini-bus pour que la famille puisse voir courir Secret Idea. Nous n’avions pas été déçu.»

Et quid du moment où Secret Idea a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur ? «Les larmes me sont venues aux yeux. J’ai immédiatement pensé à mon frère Dharamraj, qui est décédé il y a tout juste un an. Cette première victoire, c’est à lui que je tiens à la dédier. Comme je l’ai déjà dit auparavant, je n’ai pas investi dans un cheval pour devenir millionnaire. C’est la passion qui nous anime avant tout et c’est cet état d’esprit qui prévaut au sein de l’écurie. Nou pa bann zougader ek nou pa enkoler kan nou souval perdi.» De Preetam Daby, Asranand Soobhug dira que c’est quelqu’un de très dévoué à son travail. «Pena ler li pe okip so bann souval. Nou fami bien kontan li ek nou ti anvi ed li kan li finn koumance.»

Le selfie était de rigueur pour la famille Soobhug à l’issue de la journée.

L’écurie Daby semble avoir trouvé une certaine stabilité avec l’actuel titulaire Ioannis Poullis après une première partie de saison compliquée, pour le plus grand bonheur du propriétaire. «C’est quelqu’un de très respectueux et nous l’apprécions beaucoup à l’écurie. Vous savez, l’expérience joue un grand rôle en course. D’une certaine façon, Poullis me rappelle Noël Callow. De là où on était dans la loge, on pouvait même entendre claquer sa cravache. C’était fantastique de le voir à l’œuvre. Pour moi, il est un genuine rider.» Après avoir goûté à son p r e m i e r succès en tant que propriétaire au C h a m p de Mars, peut-on s’attendre à voir Asranand Soobhug investir dans d’autres chevaux ? «Je n’écarte pas totalement cette possibilité, mais ce ne sera pas pour l’immédiat. Mais une chose est sûre : le prochain cheval dont je ferai l’acquisition sera pour mes deux fils, Yudish et Yasneel.»