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Il y a 25 ans, le 6 octobre 1992: Navin Ramgoolam s’en va à Londres pour huit mois

6 octobre 2017, 19:49

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Il y a 25 ans, le 6 octobre 1992: Navin Ramgoolam s’en va à Londres pour huit mois

Le mardi 6 octobre, la presse évoque le départ de Navin Ramgoolam pour Londres, deux jours auparavant. Dans une correspondance adressée aux membres de son parti et communiquée à la presse, le leader de l’opposition et du Parti Travailliste (PTr) explique qu’il sera absent du pays pendant huit mois, afin de terminer ses études de droit. 

Il est prévu que durant l’absence du leader, le PTr sera dirigé par un collectif composé de Sir Ramesh Jeewoolall, Kailash Purryag, Joseph Tsang Mang Kin, Arvind Boolell, Vasant Bunwaree et Siddick Chady. Le leader du PTr explique à ses partisans qu’en 1990, il avait abandonné ses études pour s’engager en politique et empêcher l’Alliance Mouvement Socialiste Militant-Mouvement Militant Mauricien (MSM-MMM) de faire de Maurice une république. 

Navin Ramgoolam n’avait pas obtenu l’autorisation du Speaker pour s’absenter de l’Assemblée législative. Il avait fait parvenir une lettre à la présidence de l’Assemblée après son départ pour faire part de son absence. 

C’est dans ce contexte qu’en janvier 1993, le Premier ministre demanda au Speaker de rappeler prématurément, pour une séance éclair, l’Assemblée qui avait été ajournée au mois  de mars. La séance eut lieu et ainsi il fut confirmé que le leader  de l’opposition s’était absenté du Parlement pendant une période non-autorisée par les règlements. 

Par la suite, le gouvernement présenta une motion en cour Suprême pour demander que le siège du député Navin Ramgoolam soit déclaré vacant en raison de son absence. Le Sollicitor General Me Keshoe Parsad Matadeen QC assisté de Me Asraf Caunhye présenta la motion. Navin Ramgoolam était défendu par Sir Gaëtan Duval QC, Mes Guy Ollivry QC, Sir Ramesh Jeewoolall et Me Marion Hélène. 

Le Juge Rajsoomer Lallah rejeta la motion et déclara que la séance prématurée de l’Assemblée législative en date du 26 janvier était un « colourable device » pour faire perdre son siège de député au Leader de l’opposition. Ce dernier reprit ses activités parlementaires et ensuite fut élu Premier ministre en 1995.