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Leur unique chambre fuit: l’appel à l’aide d’Idésses, 84 ans, et de son petit-fils malade

8 octobre 2017, 12:42

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Leur unique chambre fuit: l’appel à l’aide d’Idésses, 84 ans, et de son petit-fils malade

À 84 ans, elle s’occupe de son petit-fils de 30 ans, qui souffre de handicap mental. Pour Idésses Alexie, pas le temps de s’appesantir sur son sort, il faut faire bouillir la marmite et retaper leur petite case pour se protéger de la pluie et du soleil. Mais les ressources lui manquent…

Elle a 84 ans. Sa vie est derrière elle. Il faut dire qu’elle n’a pas été de tout repos, jonchée de problèmes en tous genres. Et les ennuis d’Idésses Alexie sont loin d’être terminés, malgré son âge avancé. Ayant été éjectée de la maison qu’elle louait il y a six ans, l’octogénaire s’est retrouvée à la rue du jour au lendemain, avec son petit-fils, Yves Bruno Alexie, qui souffre de handicap mental. Depuis, les deux vivent dans une pièce en tôle qui fait office de chambre à coucher et de cuisine.

C’est en larme qu’Idésses Alexie nous a accueillis dans sa modeste demeure sise à Cité CHA, à Rivière-du-Rempart. Les toilettes et la salle de bain se trouvent à l’extérieur de la maison. Faites de tôle, celles-ci sont dépourvues de porte. C’est avec des rideaux que les deux occupants de la petite case se protègent des regards des voisins.

«En cas de pluie, vous vous imaginez, nous sommes trempés», pleure Idésses Alexie. Leur maison d’une pièce se transforme, elle aussi, en passoire à chaque averse. «Kan lapli tombé, lakaz koulé partou. Mo ti zanfan rod tir lili pou kapav dormi. Mé partou koulé, pou bouz sa lili-la kot pou al met li ?» dit-elle entre deux sanglots.

Pourtant, cette maison, Idésses Alexie a dû dur travailler pour la construire. «J’ai économisé sou par sou.». Malheureusement, la pension que son petit-fils et elle perçoivent ne suffit pas pour améliorer leur modeste demeure. «Bizin fer komision, asté manzé ek pay bann faktir», fait comprendre la vieille dame. L’état de son petit-fils, Yves Bruno Alexie, ne lui permet pas de mettre la main à la pâte.

«Dépi ti baba kat zour mo get li», raconte l’octogénaire. Selon ses dires, le garçon, âgé aujourd’hui de 30 ans, était victime de violence par ses parents. D’ailleurs sur son ventre, il porte toujours des cicatrices des violences subies. «Si mo ti les li ek sa kalité paran-la, bé li ti pou fini mor zordi», relate avec tristesse Idésses Alexie.

Elle soutient qu’ils ont de quoi se nourrir. «Kifer bizin koz manti, nou éna dé kwa manzé», rassure-t-elle. Il faut dire qu’Idésses Alexie est très débrouillarde pour son âge. Elle confectionne elle-même ses robes, nettoie sa maison et sa cour. Elle cuisine et s’occupe aussi d’Yves Bruno. Tout ce qu’elle souhaite, c’est une case plus solide. «Zis ed mwa réfer sa lakaz-la pou mo kapav viv bien», lance Idésses Alexie.

Des bienfaiteurs ont entendu leur appel à l’aide…

<p>Azuri Resort et un des conseillers du conseil de district de Rivière-du-Rempart, Ashish Rao Appadu, ont pris connaissance des conditions de vie d&rsquo;Idésses Alexie et de son petit-fils. Décision a été prise d&rsquo;entreprendre dans les plus brefs délais des travaux de construction. <em>&laquo;Nous avons conscience que c&rsquo;est dangereux d&rsquo;utiliser la cuisine comme chambre et vice versa. Nous allons, donc, dans un premier temps, faire construire une cuisine à côté de la maison&raquo;</em>, explique le conseiller. Et de préciser que cettepièce sera définitivement prête avant décembre.</p>

<p>Pour ce qui est de la maison, il fait appel au grand public pour avoir du matériel de construction. La main-d&rsquo;oeuvre, il pourra s&rsquo;en occuper, déclare-t-il.</p>