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Jacques David s'en va à 70 ans
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Jacques David s'en va à 70 ans
Une grande figure de la presse s’est éteinte dimanche. Jacques David s’en est allé à 70 ans. Ceux qui l’ont côtoyé parlent d’un «rédacteur méticuleux et toujours accessible». Ils nous racontent «so zistwar».
Gérard Cateaux, un des collègues et proches collaborateurs de Jacques David, se souvient de lui comme étant un travailleur acharné. «Le journalisme était différent à l’époque. Jacques David était de cette génération où la rigueur et la discipline ne faisaient pas défaut», lance-t-il. Comme quasiment tous ses confrères de l’époque – on parle des années 70 – Jacques David a tout appris sur le tas, dans les salles de rédaction, à la «méthode dure». À cette époque, les journalistes étaient multifonctions. En effet, ils étaient à la fois journaliste, reporteur, correcteur et photographe. «Je me souviens de lui comme quelqu’un de méticuleux, qui prenait toujours en considération les conseils des aînés dans le domaine», poursuit Gérard Cateaux.
Aslam, graphiste et monteur qui a côtoyé Jacques David au Quotidien, journal que ce dernier avait lancé, avance qu’il a toujours été accessible. «Il était dans une position clé, avec des responsabilités en tant que rédacteur en chef. Mais ce n’est pas pour autant qu’il fermait sa porte à ceux qui travaillaient avec lui. Il ne mettait pas toujours les conseils des autres en pratique, mais avait le mérite d’écouter», dit-il.
«Il était quelqu’un de méticuleux, qui prenait en considération les conseils des aînés...»
Jacques David n’a pas toujours été dans le monde de la presse. «Mais il a eu le parcours classique de tous les grands de la presse», raconte-Gérard Cateaux. Avant de se faire un nom dans ce domaine, il était prof de français au collège Saint Joseph. Ce n’est que par la suite qu’il a développé cette passion pour le journalisme.
Ainsi, il arrive à la rédaction de l’express comme journaliste et correcteur dans les années 70. Par la suite, c’est au mauricien qu’il continue sa carrière à partir de 1982. Cela marque son ascension dans le domaine de la presse. En 1996, il lance Le Quotidien, petite publication qui ne fera pas long feu. Un an après, il fonde le journal L’Observateur. Mais cette publication ne tiendra pas longtemps non plus.
De 1998 à 2000, Jacques David devient conseiller au bureau du Premier ministre sous Navin Ramgoolam et quitte le poste au changement de régime. Il prend ses distances avec la presse et se consacre à la rédaction de son livre. Le thème est l’esclavage.
Par la suite, il est nommé assesseur à la commission Justice et Vérite. Il renoue avec la presse en 2013 lorsqu’il prend les rênes de la rédaction d’Advance, journal du Parti travailliste. Son chemin croise à nouveau celui de son ancien collaborateur Gérard Cateaux, qui était News Editor du journal. En août 2014, les deux quittent cette publication. Depuis, Jacques David n’a jamais réintégré une autre rédaction.
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