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Incendie à Albion: «Si nous arrivons à avoir un logement pour ma famille et moi, nous allons bouger»

10 octobre 2017, 20:15

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Incendie à Albion: «Si nous arrivons à avoir un logement pour ma famille et moi, nous allons bouger»

«Monn perdi tou. Difé-la pann kit nanié !» Deborah Dram peine à croire que sa maison et tous ses effets personnels ont été détruits en l’espace de quelques minutes samedi. Sa maison a été la proie des flammes ce jour-là. La maman de six enfants raconte que tout est parti d’un petit feu à côté de sa maison, à Albion.

Il est 10 heures. La maisonnée entame tranquillement sa journée de samedi. Personne ne se soucie du feu à côté. Derobah Dram, son époux Michael Dram, leurs deux filles et quatre fils se préparent pour aller à la plage. C’est dans la bonne humeur qu’ils prennent le chemin de la plage. Toutefois, entre-temps, un vent violent change la trajectoire de l’incendie. La maison se retrouve prise au piège.

«Les flammes ont tout ravagé, détruisant les trois chambres, la cuisine, les meubles, la nourriture, les vêtements...»

Pour les membres de la famille Dram, ce n’est pas seulement une maison qu’ils ont perdue, mais leur coin de paradis qui est parti en fumée.

«Nou’nn sey aret difé mé pa’nn kapav…»

En effet, les flammes avaient tout ravagé, détruisant les trois chambres, la cuisine, les meubles, la nourriture, les vêtements et autres objets qui étaient sur leur passage. Au retour de la famille, il ne restait plus qu’un amas de tôle, là où se dressait fièrement la petite maison. «Nou’nn sey aret difé mé pa’nn kapav…» relate Deborah Dram.

Quatorze ans depuis que la maman de 28 ans et son époux, âgé de 36 ans, vivent dans cette modeste demeure, à Albion. La jeune femme nous confie que ce dernier ne peut pas travailler car il souffre de problème psychiatrique. Étant pensionnaire, il touche Rs 9 750 tous les mois.

En attente d’une réponse du ministère

Pour la famille, cette petite maison était tout. Même si par moments des voyous rôdent dans les parages, Deborah Dram soutient qu’ils ne s’en sont jamais pris à eux. La maison était leur «petit coin tranquille». «Mé aster nanyé péna. Tou inn brilé», dit-elle entre deux sanglots.

«Nous habitons actuellement dans un entrepôt. Mais si nous arrivons à avoir un logement pour ma famille et moi, nous allons bouger», explique-t-elle. La jeune femme dit avoir fait des demandes auprès du ministre du Logement et des terres trois ans de cela pour avoir une maison en dur, mais ils n’ont pas eu de réponse.

Appel à l’aide

<p>Deborah Dram et sa famille font appel à la solidarité des Mauriciens. <em>&laquo;Mo fer apel bann dimounn, si zot kapav ed mwa. Nou finn perdi tou, nou linz, manzé. An plis nous bizin réaranz nou lakaz&raquo;</em>, dit-elle. Un appel a aussi été lancé à travers les réseaux sociaux.</p>