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Des employés du casino de Grand-Baie à bout
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Des employés du casino de Grand-Baie à bout
Cela fait plus d’un an que les conditions de travail au casino de Grand- Baie laissent à désirer, déplorent des employés. Ils seraient, entre autres, obligés d’accomplir des tâches qui ne font pas partie de leurs attributions.
Heures supplémentaires impayées, menaces des supérieurs, manque d’employés… Tels sont les problèmes que déplorent plusieurs employés du casino de Grand-Baie. Et elles ne datent pas d’hier. Cela fait plus d’un an que rien ne va plus pour ces travailleurs, dont certains se sont même tournés vers le bureau du travail. L’express est allé voir la situation de près, mercredi.
Situé au coeur de Grand-Baie, le bâtiment a l’air peu accueillant. Après avoir franchi la porte d’entrée, nous nous retrouvons devant un comptoir, où quelques hommes au sourire avenant accueillent des clients. Ces employés nous indiquent la voie à prendre et nous découvrons une grande salle où les tables et les chaises sont recouvertes de divers tapis.
Un peu plus loin, se trouve une autre grande salle éclairée. En pleine journée, l’on ne peut dire qu’il y a grande foule. Seulement cinq clients, une dame et quatre hommes, qui ont les yeux rivés sur les machines à sous ou sur la roulette. Ils ne pipent mot.
Promotions «Réservées»
Un serveur fait des allées et venues, demandant aux clients s’ils veulent quelque chose à boire sur place. L’on apprend de certains employés que cette journée très calme est normale. «L’absence de suffisamment de marketing est le résultat de ce manque d’engouement. Je crois que les gens ne savent même pas qu’il existe un casino dans cette région», explique l’un d’eux.
En parallèle, on vient de nommer un quatrième manager, apprend-on. «Trois managers pour un petit casino, c’était déjà trop. Et maintenant, l’on nomme un quatrième.» Il nous revient également que le dernier manager nommé est un partisan de l’ancien vice- Premier ministre travailliste.
Autre doléance des travailleurs : ils sont obligés d’accomplir des tâches qui ne font pas partie de leurs responsabilités. «Et si vous refusez, l’on vous fait comprendre que la porte est ouverte.»
Cet employé souligne qu’il a dû supplier la direction du casino, à plusieurs reprises, de lui verser son argent pour ses heures supplémentaires. «On doit mendier pour obtenir notre salaire. Nous devrions travailler avec 150 employés mais nous ne sommes qu’à 100», martèle-t-il.
Quant aux promotions, elles seraient «réservées» à ceux qui sont proches de la direction. «Il n’y a pas de méritocratie. Nous sommes allés en parler au bureau du travail. Plusieurs sont promus et aucune annonce, même en interne, n’est faite pour nous informer de cette situation. Et dire que l’Acting General Director parle sans cesse de transparence», s’insurge-ton. Autre point notable : le responsable du casino de Grand-Baie n’est autre que le neveu d’un businessman controversé.
On apprend également qu’à la suite du tournoi de poker Teen Patti, disputé l’année dernière, une somme importante aurait été laissée impayée. Et parmi les frais encourus, l’on retrouve un million de roupies en termes de chaises achetées chez un grand fournisseur d’ameublement. Ces chaises seront expédiées, dans quelques jours, au centre Swami Vivekananda.
Le board de la SIC se réunira
<p>Contacté à ce sujet, le Chairman de la State Investment Corporation (SIC), Ayub Hussein Nakhuda, a déclaré qu’une réunion devrait se tenir pour discuter des problèmes au casino de Grand-Baie. <em>«Nous allons nous réunir pour en parler. Je pense qu’une solution sera trouvée»</em>, a-t-il fait valoir.</p>
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