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Virendra Ramdhun: «J’ai voulu dire ses quatre vérités au Premier ministre»
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Virendra Ramdhun: «J’ai voulu dire ses quatre vérités au Premier ministre»
Le président de la Hindu House s’est retrouvé au coeur de l’actualité après son discours lors de la célébration de la fête de Divali, dimanche, à Cassis. Il avait demandé au Premier ministre de rappeler ses élus à l’ordre.
Vos paroles ont-elles dépassé vos pensées, dimanche dernier, quand vous avez fait la leçon au Premier ministre (PM) ?
Pas du tout. J’avais préparé mon discours. J’ai voulu dire ses quatre vérités au PM et ce que je pense de certains membres du gouvernement. Mais je n’aime pas le mot leçon. J’ai seulement donné des conseils.
Qui visiez-vous ?
Ces membres du gouvernement qui «pé fané». Vous êtes journaliste et vous savez mieux que moi qui sont ces personnes qui sont dans l’actualité et font honte au pays, au gouvernement et au PM.
Elles n’ont pas leur place au sein d’un gouvernement. Ne comptez pas sur moi pour vous donner leurs noms.
Est-ce que le PM ou un de ses conseillers vous ont appelé après votre discours ?
Non. Tout ce que je peux vous dire c’est que j’ai été félicité par des membres du public tout comme des personnes très bien placées. Elles m’ont avoué qu’elles pensent comme moi et que j’ai eu le courage de dire ouvertement cela. Je ne vous divulguerai aucun nom. N’insistez pas, s’il vous plaît. J’ai voulu faire une telle déclaration et je suis heureux de l’avoir faite. Je l’ai dit une fois et j’estime que le message est bien passé.
Vous êtes-vous mis le gouvernement à dos ?
La Hindu House n’a pas besoin du gouvernement pour poursuivre ses activités. Elle est indépendante. Depuis son existence, elle n’a pas reçu de subvention du gouvernement.
Pourquoi ?
On dit que nous ne sommes pas une fédération. Seules les fédérations reçoivent des subventions.
Comment fait la Hindu House pour exister ?
Nous dépendons des contributions de nos membres. Nous louons également notre bâtiment pour des activités, surtout pour des mariages. Avec la solidarité de nos membres, il n’y a aucun souci financier, du moins pour le moment.
Est-ce que la Hindu House roule pour ce gouvernement ?
Non. Nous travaillons avec le gouvernement du jour. Cela a tout le temps été le cas et nous maintiendrons cette politique.
Dans le cadre de la fête de Maha Shivaratree, vous aviez fait les éloges de Pravind Jugnauth et vous aviez dit que pour la prochaine fête, vous lui demanderez de camper à Grand-Bassin pendant une semaine. Comptez-vous lui lancer cet appel ?
J’avais tenu un tel discours dans un contexte précis. Soit parce qu’il y avait des articles de presse qui affirmaient que Pravind Jugnauth était trop présent à Grand-Bassin. On disait aussi qu’il venait de prêter serment comme PM et que je l’encourageais à être présent plus souvent à Grand-Bassin. Tout en affirmant qu’il y avait un ministre, en l’occurrence Basant Rai, qui passait une semaine à Grand-Bassin dans les années 70, je ne crois pas que c’est réalisable qu’un Premier ministre soit présent pendant la journée et la nuit à Grand-Bassin.
Vous faisiez les éloges de Pravind Jugnauth quand il venait de prêter serment. A-t-il démontré qu’il possède les compétences d’un PM ?
Cela fait moins de dix mois qu’il est PM. On ne peut juger. Donnez-lui le temps et on verra.
Quand Navin Ramgoolam était au pouvoir, l’invitiez-vous souvent à vos déplacements ?
Oui. Nous l’avons toujours invité à des cérémonies, surtout pour Divali et il répondait présent. D’ailleurs dimanche dernier, nous l’avons invité, de même que Xavier-Luc Duval et Paul Bérenger. Bref, tous les partis politiques. Chacun est libre de venir ou pas.
Pensez-vous qu’une organisation socioculturelle a toujours besoin de courir derrière le gouvernement ?
Non. D’ailleurs je ne sais pas quelle organisation fait cela. Mais je dois dire que toutes ont besoin du gouvernement du jour. Non pas à cause des subventions, mais c’est un fait que nous devons toujours inviter un PM et des ministres lors de nos événements. Ils sont des représentants du peuple avant tout. Et je ne vois aucun mal à ce qu’ils soient présents et prononcent des discours.
Souvent, à l’approche des élections, des organisations socioculturelles donnent des consignes de vote. Est-ce le cas pour la Hindu House ?
Non. Jamais je n’ai donné de mot d’ordre en public. Peut-être que j'en donne conseil aux membres de mon organisation.
Ces conseils sont-ils suivis ?
Cela dépend. En tout cas, chacun est libre de voter selon sa conscience. J’ai constaté que lors des dernières élections, un mouvement très influent dans le Nord avait demandé à ses membres de voter pour l’alliance PTr-MMM. Et on connaît les résultats. Ainsi souvent ces conseils ne sont pas suivis.
Parfois des organisations socioculturelles critiquent «l’express» et demandent à leurs membres de boycotter le journal. Avez-vous déjà lancé de tels mots d’ordre ?
J’ai déjà critiqué. Quand j’estime que le journal a commis une erreur et raconte des choses qui ne sont pas vraies. Je l’ai dit haut et fort : «Fodé pa ékrir brik a brak.» Mais jamais je n’ai lancé de mot d’ordre de boycott.
Il y a deux jours, la Hindu Common Front Force a fait placarder des affiches pour critiquer «l’express» et deux confrères. Quelle est votre opinion ?
Je n’approuve pas cela. Ces journaux existent depuis des décennies. Ils mènent un combat à leur manière. Beaucoup de personnes travaillent au sein de ces groupes de presse. Placarder des affiches n’est pas correct. Quand on n’est pas d’accord, on peut critiquer ces médias et répondre aux articles avec lesquels on n’est pas d’accord. D’ailleurs, j’ignore qui est au sein de ce mouvement.
La Hindu House a travaillé avec plusieurs ministres. Lequel des PM préférez-vous ?
SAJ. Il a beaucoup contribué au pays. Il est un homme franc grâce à qui le pays a fait d’immenses progrès.
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