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Devenir pilote: un rêve, des millions de roupies
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Devenir pilote: un rêve, des millions de roupies
Au plus fort de la crise à Air Mauritius, ils se sont retrouvés au coeur de l’actualité. Leurs salaires ont été exposés au grand jour, des montants que certains ont jugé mirobolants. Et, alors que plusieurs petits Mauriciens rêvent de devenir pilotes, combien leurs parents devront-ils débourser pour qu’ils puissent atteindre les étoiles ? Réponse.
Ils se sont retrouvés dans une zone de turbulences au cours des derniers jours. Et, pendant la crise au sein de MK, les salaires des pilotes ont été dévoilés. Mais comment et à quel prix atterrit-on dans le cockpit ?
Déjà, à l’école, ô toi petit enfant qui rêve de faire voler les gros avions, il faut bien travailler. Surtout en maths. Une excellente maîtrise des sciences, dont la physique, est également un atout non négligeable. Certaines compagnies aériennes, dont Air Mauritius, misant sur ce critère au moment de l’embauche.
Puis, après le collège, il faut faire des études. Poussées, cela va de soi. L’aspirant pilote peut opter pour plusieurs établissements étrangers pour la validation de la Commercial Pilot Licence, dont l’École supérieure des métiers de l’aéronautique, l’École nationale de l’aviation civile de France ou le Johannesburg School of Flying, qui se trouve en Afrique du Sud, pour ne citer qu’elles.
La plupart des écoles proposent des cours intensifs qui durent, en moyenne, entre 2 ans et 2 ans et demi, avec des examens réguliers. Mais pour y être admis, il faut passer un concours d’entrée. Pour cela, il faut déjà débourser environ 162 euros (soit Rs 6 640).
Mais ce n’est pas ce montant qui va causer le crash du compte en banque. C’est ce qui suit… En France, le montant total pour des études de pilote revient à quelque 100 000 euros, soit approximativement Rs 4 millions. En Afrique du Sud, les études reviennent à environ 750 000 rands, soit quelque Rs 2 millions.
Atterrissage en salle de classe. Où les cours oscillent entre la théorie et la pratique, en passant par la météo et la mécanique. Après la première année, place aux vols – en vrai avec la présence d’un instructeur comme pour une auto-école – et dans un simulateur.
En route, ou plutôt en l’air, il y a plusieurs obstacles à franchir, plusieurs brevets à empocher. La Private Pilot License permet ainsi de côtoyer les oiseaux mais sans être payé. Le Frozen Airline Transport Pilot est la validation de la partie théorique apprise en école. Vient alors l’apprentissage du vol aux instruments, appelé l’Instrument Rating. Une fois cette qualification acquise, la formation ne s’arrête pas. Il faut maîtriser l’avion multimoteurs, puis la Multi Crew Co-operation, parce qu’il faut bien apprendre à travailler avec son équipage.
Mais ce n’est pas fini. L’aspirant pilote doit alors passer des tests pour obtenir l’autorisation de «conduire» un Boeing, Airbus, ATR ou autre appareil. Là encore, il faut passer par la théorie et entre 20 et 40 heures de vol dans un simulateur.
Chaque appareil nécessite, en fait, une qualification différente. Ce qui n’exclut pas qu’un pilote qui, au départ, a démarré sa carrière sur un Boeing atterrisse chez Airbus. Mais attention, cette «conversion» comporte des frais : Rs 500 000. Un montant le plus souvent encouru par la compagnie aérienne après que le pilote a été embauché.
Et puis, une fois arrivés à destination, chaque six mois les pilotes ont droit à une «mise à jour». Direction donc le simulateur. Afin d’assurer la sécurité des passagers, qui rêvent, eux, de vacances…
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