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Rivière-du-Rempart: les villages en ébullition en marge de Divali
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Rivière-du-Rempart: les villages en ébullition en marge de Divali
Shopping de dernière minute, grand nettoyage, préparation de gâteaux et décoration. L’effervescence a gagné les villages de Rivière-du- Rempart, Goodlands, Montagne-Longue et Piton où nous nous sommes rendus. Les Mauriciens de foi hindoue s’apprêtent à célébrer comme il se doit Divali, jeudi.
Cette fête célébrée en l’honneur de la déesse de la lumière et symbole de partage, est l’une des dates les plus importantes du calendrier. Les Tamoules, eux, fêteront Deepavali, mercredi matin.
Il est 11 heures, les rues de Rivière-du-Rempart se remplissent peu à peu. Saris, churidars et autres vêtements traditionnels ont été mis en évidence dans les vitrines de magasins, tandis que les marchands ont pris d’assaut les trottoirs. Pour le plus grand bonheur des uns et des autres.
«Plusieurs personnes n’attendent plus la dernière minute pour faire leur shopping car nous recevons les nouveautés tout au long de l’année», expliquent des vendeurs. Mais les habitudes persistent, c’est le rush de dernière minute chez beaucoup de familles à la recherche de bonnes affaires.
«Les jeunes ne savent plus faire ces gâteaux traditionnels.»
Même scène à Goodlands qui est connu pour ses magasins de vêtements traditionnels et ses prix abordables. La route principale est bondée. Entre deux achats, Yeshna Dindoyal, une habitante de la région, confie que les Mauriciens à travers le pays viennent y faire leurs achats, «que ce soit pour Divali ou les mariages».
Qui dit Divali dit aussi gâteaux. Barfi, rasgullah, gâteau patate et laddoo seront bel et bien au rendez-vous. «C’est avec plaisir que ce jour-là nous partagerons les gato dou avec nos voisins, amis, proches et connaissances», explique Satianand Hurry, de Plaine-des-Papayes.
S’il est de tradition de préparer soi-même ces douceurs, beaucoup optent pour l’achat. La raison selon Sattianand Hurry est que les Mauriciens travaillent et n’ont pas le temps de les confectionner. «En plus, les jeunes ne savent plus faire ces gâteaux traditionnels.»
D’ailleurs ceux qui entreprennent les commandent sont débordés. À Montagne-Longue, un entrepreneur se voit contraint de refuser des clients à quelques jours de Divali. «Il faut commander trois, voire quatre, semaines à l’avance», fait-on comprendre.
Nous nous sommes aussi rendus chez la famille Othendee, à Piton. Ajagee, étant de foi tamoule, fêtera avec les siens Deepavali, mercredi. Le shopping déjà fait, les gâteaux seront, eux, cuits mardi. Reste à faire le grand nettoyage dans le but de laisser entrer plus de lumière et de fraîcheur dans la maison ce jour-là, précise cette mère de deux filles.
Si le partage des gato dou est prévu tôt mercredi, le soir, la famille Othendee compte allumer quelques diyas dans leur jardin et dans leur maison. «Les enfants s’amuseront à allumer quelques feux d’artifices», souligne-t-elle.
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