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Cocktail Molotov en Cour suprême: «Monn fer sa pou mo kase pa pasé», avoue Ziaoudeen Noorah

17 octobre 2017, 10:17

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Cocktail Molotov en Cour suprême: «Monn fer sa pou mo kase pa pasé», avoue Ziaoudeen Noorah

La police était sur le qui-vive dans la journée d’hier. Pour cause : un cocktail Molotov a été découvert devant la Cour suprême aux petites heures du matin, lundi 16 octobre. Et vers 9 heures, une alerte à la bombe y a été signalée. Après avoir visionné les caméras CCTV, les policiers ont arrêté l’ex-policier Ziaoudeen Noorah, qui n’a pas tardé à passer aux aveux.

Lors de son interrogatoire, l’ancien officier de 33 ans a expliqué qu’il a agi ainsi pour que son procès soit renvoyé. «Monn fer sa pou mo kase pa pasé.» Il devait se présenter aux Assises, hier à 10 heures, étant accusé d’avoir tué sa mère en 2011.

Ziaoudeen Noorah a indiqué qu’il a lancé le cocktail Molotov tôt hier matin. Il aurait, par la suite, effectué un appel à Forest-Side pour avertir la police de la présence d’une bombe en Cour suprême. Ensuite, il aurait une nouvelle fois fait un appel d’une cabine téléphonique à Port-Louis.

Ziaoudeen Noorah en cour ce mardi

Après son interrogatoire, le suspect a été placé en détention. Le véhicule à bord duquel il circulait a été saisi. Ziaoudeen Noorah sera inculpé devant la justice, ce mardi 17 octobre.

Vers quatre heures du matin le cocktail Molotov a été lancé en direction du bureau du chef juge. Il a heurté une façade du bureau du Master and Registrar, endommageant un tuyau.

L’ex-policier a été apperçu, dans les images des caméras de surveillance, en train d’effectuer des appels d’une cabine téléphonique. Ziaoudeen Noorah a été arrêté par une équipe de la Central Market Police Post, à la rue Sir William Newton et a été remis au Central Criminal Investigation Department.

Par ailleurs, l’alerte à la bombe a créé un vent de panique en Cour suprême hier. Le personnel et les membres du public ont été évacués. Des éléments de la Bomb Disposal Unit de la Special Mobile Force ont alors passé au crible le bâtiment. Mais aucun engin explosif n’a été trouvé. Par la suite, tout est retourné à la normale.

Poursuivi pour le meurtre de sa mère

L’affaire remonte à la nuit du 25 au 26 octobre 2011. Ziaoudeen Noorah reprochait à sa mère, Bibi Rashida Noorah, d’être la source de divers conflits et de sa séparation d'avec son épouse. Il a avoué avoir mis le feu à la chambre de sa mère, à Phoenix, à la suite d’une dispute avec elle concernant son couple.

L’ancien constable, qui était affecté au poste de police de Vacoas et comptait 11 ans de service, a avoué avoir laissé sa mère mourir pendant qu’elle dormait dans la chambre. L’autopsie pratiquée par le Chief Police Medical Officer, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a conclu que la victime est décédée des suites d’une asphyxie causée par l’inhalation excessive de fumée. La police et les pompiers mandés au domicile de la mère pensaient, dans un premier temps, que c’était un incendie accidentel.