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Mare d’Australia, le couple Nanuck: un tandem qui soutient la créativité
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Mare d’Australia, le couple Nanuck: un tandem qui soutient la créativité
Si vous empruntez la route principale de Mare d’Australia, il serait difficile de détourner les yeux des tirelires, chaises, dalgotni, belna chowki, tabourets, et autres tablettes en bois exposés devant une petite maison. Dès que vous cédez à la curiosité, une petite dame toute souriante s’empresse de venir à votre rencontre. Elle, c’est Sitwantee Nanuck. Elle étale les objets conçus par son époux, Shiwan, le menuisier qui s’affaire dans son atelier. Les deux travaillent en tandem, lui fabrique des objets en bois alors qu’elle se charge de les vendre.
Accompagnée de son épouse complice, Shiwan Nanuck raconte sa longue expérience du travail de bois, soit 42 ans. «J’ai commencé à travailler le bois après l’école. On était une famille très modeste et on n’avait pas les moyens de se payer les études secondaires. J’ai dû trouver un emploi pour aider ma famille. C’est là que j’ai commencé comme charpentier. J’avais 15 ans à l’époque.»
Si, dans un premier temps, il travaille en équipe sur des chantiers d’hôtels, ce n’est qu’en 2000 qu’il décide de se mettre à son compte. Mais pour que son atelier soit équipé comme il le faut, cela lui prend encore du temps.
En tandem
«Pour avoir son atelier, il faut de la patience mais aussi avoir les ressources nécessaires pour acheter les équipements voulus», souligne-t-il. Entre-temps, il utilise son savoir-faire pour meubler sa maison. Avec le soutien de sa femme. «J’ai tout fait dans ma maison et la plupart des idées viennent de mon épouse.» À l’entrée de son domicile, une petite terrasse en bois et une balançoire témoignent de leur créativité.
Sitwantee, elle, ne manque pas de faire l’éloge de son époux qui travaille dur. «Il peut passer toutes ses journées dans son atelier. En sus de ses commandes, il trouve toujours le moyen de fabriquer un petit objet de plus, que ce soit pour la maison que pour la vente.»
L’idée de petits objets en bois a germé à la suite d’une requête de sa fille. «Ma fille m’avait demandé de fabriquer une tirelire pour elle. Je l’ai faite en forme de maison. Elle a été ravie. C’était gratifiant. Et à chaque fois que je trouvais des bouts de bois jetés sur les chantiers, je les récupérais. Au lieu de les gaspiller, j’en profitais pour fabriquer des objets simples. Et les commandes ont commencé par le bouche à oreille.»
Si certains des objets fabriqués ne semblent pas être dans l’air du temps, Sitwantee Nanuck affirme que les gens s’y intéressent toujours. «Bann dalgotni (NdlR: spatule utilisée pour écraser les grains secs), belna chowki, ankor vandé. Bann dimoun rodé, mem port braslé osi zot rodé.»
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