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Doorgacharan Kokil : l’art dans la peau

17 octobre 2017, 23:30

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Doorgacharan Kokil : l’art dans la peau

Notre interlocuteur d’aujourd’hui vit de sa passion. Ses parents misaient sur la sécurité d’emploi en lui conseillant un métier traditionnel. Mais lui, c’est plutôt l’art qui fait battre son coeur.

Doorgacharan, alias Ryan Blu, 29 ans, confie qu’il a été élevé dans une famille humble et conservatrice. «Mon père voulait que je fasse quelque chose de très académique dans la vie, assis dans un bureau, mais j’ai toujours eu une passion pour l’art, sous toutes ses formes.» Il avoue s’imaginer moins comptable qu’artiste et se sent plus connecté avec le dessin, la musique ou la nature qu’avec les chiffres.

Cependant, au collège, quand est arrivée l’heure du choix des matières à prendre pour ses examens de fin d’études secondaires, il finit par choisir la comptabilité et l’économie. Mais, pour faire honneur à sa passion, il opta aussi pour les arts visuels, son choix de coeur. Cela, contre la volonté de ses parents. 

Après ses études secondaires, «monn koumans pran bann ti boulo». Puis, il s’inscrit à l’université de Technologie de Maurice pour poursuivre ses études en Graphic Design, études qu’il a complétées avec succès. Quelques emplois cumulés dans le monde du numérique plus tard, tout en étant toujours divisé entre le travail et l’art, il s’intéresse sérieusement à la vidéographie. C’est de là où «zafer-la finn déklansé»

La passion, énergie de l’âme 

Une chose est sûre : on ne peut se faire connaître qu’à travers ses travaux dans ce domaine. Alors, Doorgacharan commence à entreprendre des projets de manière bénévole. Et il se fait monteur à 4sWeb TV. «Sé gras a zot ki monn lans mwa ladan», nous dit-il. 

Depuis, les opportunités pour que Doorgacharan se fasse remarquer dans ce secteur ne manquent pas. Il participe à l’enregistrement des vidéos pour le festival Eureka Jamz, tenu en août 2015, et pour le compte de l’Ernest Wiehe Jazz Festival la même année. Il a aussi l’occasion de participer, comme technicien, au tournage des vidéos du festival Dombeya, qui se déroule chaque année depuis 2015 à Mahébourg, avec Ajay Boodhoo, un nom très respecté de ce domaine. 

Il met aussi sa vocation au service de l’humanitaire. Il tourne des vidéos pour des marches organisées par des organisations non-gouvernementales telles qu’Aret Kokin Nu Laplaz et Collectif Urgence Toxida. 

De nos jours, Doorgacharan, muni de son appareil d’enregistrement vidéo et d’autres équipements professionnels, gagne sa vie en capturant les moments forts, ainsi qu’émouvants, de divers évènements. «Pa bliyé, pou to nam res vivan, fer kitsoz ki pasionn twa», nous dira-t-il comme mot de la fin.