Troisième jour de grève de la faim des femmes cleaners ce mercredi 18 octobre 2017. Les syndicalistes Radhakrishna Sadien et Narendranath Gopee ont animé une conférence de presse ce mercredi matin dans le jardin de la Compagnie à Port-Louis pour apporter leur soutien aux grévistes. 

«Nous allons informer l’International Labour Organization de ce problème qui sévit à Maurice», a annoncé Narendranath Gopee. Le président de la Fédération des syndicats du secteur public et de la National Trade Unions Confederation condamne l’indifférence du gouvernement sur le sort de ces femmes qui nettoient les écoles publiques.

Récupération politique

Dans la foulée, Narendranath Gopee fait un appel à la ministre de l’Education Leela Devi Dookun-Luchoomun pour qu’elle trouve une solution pour toutes ces personnes qui souffrent de «ce salaire de misère». Il ajoute que «le communiqué que le gouvernement a émis lundi est déroutant et induit la population en erreur». Le syndicaliste déplore aussi que plusieurs politiciens viennent faire de la récupération politique du malheur de ces dames. 

De son côté, Radhakrishna Sadien insiste pour que l’écart entre les pauvres et les riches diminue. «Ena dimounn pé gagn Rs1 million alors qui lezot pé gagn Rs 1 500. C’est malheureux qui sa bann madames la pé bisin dormi ici à lavey fet lalimier.» 

Le président de la Government Services Employees’ Association souhaite que le gouvernement arrive à trouver une solution à ce problème dans les heures qui suivent. En revanche, Reeaz Chuttoo, qui avec Jane Ragoo, fait grève aux côtés des agents de nettoyage, déclare, lui, qu’à ce jour, «pena okenn répons dencourazman» du gouvernement.

«Le ministère de l’Education n’emploiera pas ces cleaners»

Le président de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé a indiqué qu’un émissaire du ministère de l’Education a rendu visite aux grévistes ce mercredi matin. Celui-ci a surtout fait comprendre que le ministère ne compte pas employer ces cleaners. Il avance que ces travailleurs continueront à être employés par le secteur privé. «Toujours sans contrat, sans fiche de paie, sans contribution au National Pension Fund.» 

Le syndicaliste espère que le gouvernement et surtout le Premier ministre prennent une décision dans le courant de cette journée. «Surtout que nous sommes à la veille d’une grande fête» soit Divali.