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Nesta Gong: le rasta derrière les dreads
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Nesta Gong: le rasta derrière les dreads
Son vrai nom, vous ne le saurez pas. C’est sous son nom d’artiste que se présente Nesta Gong. Ce serait la définition même de «pure fighter». Un alias inspiré du rastaman le plus populaire au monde : Bob Marley, de son vrai nom Robert Nesta Marley.
Nesta Gong dit être fasciné depuis l’enfance par le rastafarisme. Déjà pendant ses études secondaires au collège St Mary’s, il affiche un penchant pour l’art et le design. Il continuera sur la même lancée pour ses études supérieures en complétant une licence en Graphic Design au Charles Telfair Institute.
«Cela demande de la patience. Ce n’est pas aussi simple que de se faire une nouvelle coupe chez le coiffeur.»
Aujourd’hui âgé de 25 ans, Nesta Gong est à la fois Graphic Designer en freelance et fait des dreadlocks pour le plus grand bonheur de ceux qui vibrent aux ondes du rastafarisme. «L’inspiration me vient depuis que je suis tout petit et j’ai commencé ce projet d’art de dreadlocks depuis plus de quatre ans», raconte Nesta Gong. Il attire ses clients à travers sa page Facebook Nesta Gong dreads art.
Comment a-t-il appris ce métier ? D’autant qu’il n’y a pas de formation en cet art à Maurice. «Mo’nn aprann par moem, atraver YouTube, mo’nn sey lor moem.» Cet «apprentissage», dit-il, a duré deux ans. «Li parey kouma tou zafer, aprann toulézour.»
C’est un métier qui demande beaucoup de patience. Ce n’est pas aussi simple que de se faire une nouvelle coupe chez le coiffeur. La preuve : «Cela peut prendre entre environ six heures et même 48 heures pour finir le tissage et donner le look voulu.» Cela dépendrait de la longueur des cheveux du client.
«Développez vos talents. Faites ce que vous aimez et ne vous lancez pas dans quelque chose qui va à l’encontre de votre coeur.»
Reste que pour Nesta Gong, ce métier est «plis enn pasion ki enn travay». Et il aurait transformé combien de personnes en rastas ? «Environ une cinquantaine, voire plus.»
Quid du Graphic Designer qui sommeille en lui ? «C’est un projet qui date de moins longtemps, allons dire un an. Et la plupart de mes clients sont des amis.» Il cherche actuellement un stage dans ce domaine pour mieux s’armer mais avoue tout de même qu’il se concentre sur ses dreadlocks.
Son conseil aux jeunes : «Développez vos talents. Faites ce que vous aimez et ne vous lancez pas dans quelque chose qui va à l’encontre de votre coeur.»
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