Plus que cinq journées avant la fin de la saison régulière 2017. À ce stade, elles sont trois formations (Rousset, R. Gujadhur et Gujadhur) à encore pouvoir briguer le titre d’écurie championne. Parmi se trouve bien évidemment le yard de Gilbert Rousset, l’entraîneur, qui est, d’ailleurs, en lice pour remporter une cinquième couronne depuis 2010.

Avec un bilan de 34 victoires pour Rs 10 494 500 de stakes money remportés, Gilbert Rousset trône, depuis un moment, en tête du classement des entraîneurs. Et ce n’est pas un hasard si le recordman de victoires au Champ de Mars – il en compte actuellement 804 – domine les débats ces dernières années, fort d’une mécanique bien huilée avec son fidèle lieutenant Soodesh Seesurrun, qui a été partie prenante du grand succès de l’écurie Rousset depuis sa création. Une réussite qui mérite d’autant plus d’être saluée quand on se rappelle que Gilbert Rousset, après quelques années sabbatiques, avait repris son costume d’entraîneur en tant que freelance trainer à la fin des années 90 avec seulement quelques chevaux dans son box.

L’année 2017 n’a, pourtant, pas été la plus stable qu’a connue l’écurie Rousset, cette dernière ayant dû changer de jockey titulaire en deux occasions. Brandon Lerena avait mis l’écurie sur les bons rails dans la première partie de la saison en remportant 17 victoires pour son employeur mais il a été contraint de rentrer au pays suite notamment suite au fameux Catamarangate. Pour le remplacer dans le hot seat, l’état-major de l’écurie jeta son dévolu sur le prometteur Donovan Dillon, qui n’arriva, toutefois, pas à trouver le bon rythme, auteur de seulement six petites victoires sur notre turf. Lui aussi est rentré en Afrique du Sud de façon prématurée à l’issue de la 26e journée.

Qu’importe ces turbulences, l’écurie Rousset a su garder le cap et elle se retrouve dans une position favorable dans la course au titre. En effet, il ne reste plus que deux gros engagements à négocier pour Gilbert Rousset s’il veut décrocher un nouveau titre de champion, à savoir la Coupe d’Or (Groupe 1) et à un degré moindre la Coupe des Présidents (Groupe 2). Avec Rs 961 500 d’avance sur l’écurie R. Gujadhur, son plus proche poursuivant, autant dire que l’écurie Rousset possède son destin entre les mains, surtout qu’elle pourra compter sur les redoutables Prince Of Thieves, Karraar et Scotsnog pour défendre ses couleurs dans la dernière épreuve classique de la saison.

Gujadhur : le grand chelem dans le viseur

Une chose est cependant sûre : l’écurie R. Gujadhur compte offrir une belle réplique au champion en titre, d’autant que son retard ne semble pas insurmontable, surtout si elle parvient à s’approprier la Coupe d’Or, dont la dotation au vainqueur devrait tourner autour des Rs 700 000. À ce jour, Hard Day’s Night demeure fort probablement celui qui portera tous les espoirs de son entraîneur lors de cette joute, mais on est en droit de se demander si le meilleur 4-ans, cette année, aura les arguments pour mater l’armada offensive de l’écurie Rousset dans la Coupe d’Or. Reste qu’un bon résultat dans cette course, couplé d’une réussite dans la Coupe des Présidents pourraient bouleverser les pronostics dans l’éventualité peu probable où l’écurie Rousset éprouverait des difficultés à bien conclure l’exercice 2017.

Distancée dans la course au titre, l’écurie Gujadhur n’a plus qu’un objectif en cette fin de saison : réaliser un grand chelem sans précédent sur notre turf car, en ce qu’il s’agit des classiques cette année, il y a l’écurie Gujadhur et les autres, la formation de Ramapatee Gujadhur s’étant adjugé les trois premières épreuves classiques avec Ready To Attack (Duchesse), Tandragee (Barbé) et Enaad (Maiden). Ce dernier est d’ailleurs pressenti pour tenter d’émuler Parachute Man, auteur du doublé classique Maiden-Coupe d’Or l’année dernière. Avec un probable rendez-vous avec l’Histoire en ligne de mire, l’écurie Gujadhur pourrait anéantir toutes les aspirations de titre de Rameshwar Gujadhur en cas de victoire dans la Coupe d’Or.

Tous les ingrédients semblent donc réunis pour que les turfistes vivent une fin de saison palpitante.