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Portés manquants: ces familles dans l’attente
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Portés manquants: ces familles dans l’attente
Le nombre de cas de disparus rapportés à la police depuis le début l’année dépasse la cinquantaine. Si dans certains cas, les affaires ont eu un dénouement heureux, d’autres familles sont toujours dans l’attente et l’angoisse. La police dit faire de son mieux et les familles n’abandonnent pas, cependant les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous.
Le père de Justine mandarin : «La police ne fait aucune recherche…»
Pas de nouvelles de sa fille depuis le dimanche. «Kouma l’inn gagn enn kall dimans tanto, l’inn nek sorti l’inn alé, li pa’nn dir personn», affirme la mère de Justine Mandarin. Le visage terne, le regard triste, Marilyne Mandarin assimile toujours la disparition de sa fille de 14 ans. Selon la femme au foyer de 53 ans, Justine s’était bien habillée lorsqu’elle est sortie ce jour-là.
L’habitante du Bouchon raconte qu’elle a essayé tant bien que mal de l’appeler sur son portable, mais en vain. Son téléphone mobile est éteint. Marilyne indique qu’elle s’est même rendue au collège de l’adolesente, à Bambous. Justine aimait la musique et les sorties. Elle n’aimait pas rester confinée à la maison. «Li ti abitié sorti al parla mem, senn fwa-la, l’inn alé li pann rétourné», lance la mère qui ne peut contenir ses émotions.
De son côté, son frère, Damien Mandarin, 19 ans, avance qu’il a même pris contact avec les amies de Justine, mais qu’il n’a eu aucune nouvelle pour l’heure. Celles-ci indiquent que Justine ne les a pas contactées, dit-il.
François Mandarin, 49 ans, révèle que, lui, n’était pas à la maison le jour où sa fille a disparu. «Nou péna ranseignman ziska ler. Nou ankor pé rodé. Mé séki mo trouv drol ladan, sé ki dimans mem nou’nn al stasion zot inn fer nou atann. Zot dir nou atann. Manier nou gété, nou ki pé bizin fer travay lapolis, la», martèle ce chauffeur à Omnicane, qui garde toujours l’espoir de revoir sa fille saine et sauve.
Selon ce père de famille, la police de Plaine-Magnien ne se serait pas activée jusqu’à présent pour rechercher son enfant. Du coup, ajoute François Mandarin, il part à sa recherche dans chaque village depuis qu’elle est introuvable.
La police a émis un avis de recherche à son sujet. Justine Mandarin est de teint brun, mesure 1m62 et a les cheveux bouclés. Elle est saine d' esprit.
<p><strong>Dhiraj Mathoorah</strong>, âgé de 29 ans et habitant de Rivière-du-Poste, n’a plus donné signe de vie depuis le début du mois de mai. La dernière fois qu’il a été vu, le jeune homme était en compagnie de deux autres amis, Ramesh Goomany et Satyam Surcharand, à proximité d’une boutique de la localité. Depuis ce jour, Dhiraj Mathoora n’est jamais rentré. Ses affaires ont été retrouvées à proximité d’une rivière.</p>
<p>Les derniers à avoir aperçu Dhiraj Mathoorah affirment que les trois amis se sont disputés, ce qui a mis la police sur la piste criminelle. Les deux amis du jeune homme ont été arrêtés et des analyses ADN effectuées. L’affaire est toujours pendante devant la cour. Toujours est-il que, jusqu’à présent, personne ne sait ce qu’il est advenu de Dhiraj Mathoorah.</p>
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Jean Lix Baveuse a 50 ans et est père de trois enfants. Cet habitant de Médine-Camp-de-Masque est porté manquant depuis le 7 janvier. Le jour de sa disparition, il a demandé à son neveu de l’accompagner pour prendre un verre, mais ce dernier était occupé ailleurs. Jean Lix est alors sorti tout seul. Lorsqu’il est parti, il a parlé à sa sœur, Christiane, pour lui dire qu’il ne pourra pas rentrer. Toute la famille a tenté de le convaincre, en vain. Il n’a plus donné de nouvelles de lui depuis ce jour. La famille Baveuse a cherché partout où il aurait pu se trouver, mais aucune trace de Jean Lix.
La famille Perme a cessé de vivre depuis le 29 août 2016. C’est le jour où Stephane, 23 ans, a été vu pour la dernière fois. Ce dernier est sorti vers 16 heures pour aller à la boutique du coin. Depuis, personne ne l’a vu. Le jeune homme s’est volatilisé. Stéphane était mentalement instable. Lui, qui était brillant et sportif, a mal vécu la séparation de ses parents. Depuis, il est perturbé et suivait un traitement à l’hôpital Brown-Séquard. Son père, Patrick, confie que le jour de sa disparition, son fils avait l’air plus triste que d’habitude.
Gavi Sunnassee, 17 ans, et sa cousine Dhanasri, 14 ans, sont portés disparus depuis le 31 juillet. Le jour de leur disparition, Gavi avait pris un taxi pour récupérer sa cousine à la sortie de leurs leçons particulières. Les deux sont descendus à Plaine-Maignen. Le chauffeur du taxi a été la dernière personne à les avoir vus. Avant de disparaître dans la nature, Gavi a laissé plusieurs lettres d’adieu aux différents membres de sa famille, où il parle d’aller «à la rencontre de Dieu». «My cousin sister has always told me that if I would commit suicide, do surely tell her», a écrit l’adolescent dans une autre lettre.
Aicha Khodabux, 16 ans, originaire de Camp Levieux, est sortie de chez elle le 13 octobre dernier pour aller travailler. La famille a appris qu’elle est arrivée en retard sur son lieu de travail et le responsable l’a licenciée. Depuis, la famille Khodabux n’a pas cessé de remuer ciel et terre pour retracer Aicha. «Même si elle ne veut pas rentrer, qu’elle nous dise au moins qu’elle aille bien», demande sa famille. Cependant, au courant de la semaine, des personnes affirment l’avoir aperçue à proximité de son ancien lieu de travail.
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