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Tirage du loto: dans les coulisses de Lottotech...
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Tirage du loto: dans les coulisses de Lottotech...
Cheryl appuie sur un bouton, à 19 h 12. Une grosse machine, sorte d’hybride entre une machine à laver et un jukebox aux couleurs des années 70, se met en route et vomit des boules numérotées, au hasard. Six crachats plus tard, il est déjà 19 h 14. Maurice compte alors un multimillionnaire de plus, mais il ne le sait pas encore. Car il y a plusieurs procédures à respecter avant que les résultats soient annoncés.
Retour en arrière. Avant le tirage, Cheryl revoit son script, retouche son maquillage. Les caméras ne tournent pas encore. Elle est la seule à parler de manière audible. Son sourire et sa bonne humeur contrastent avec la mine sérieuse de ceux présents dans la salle.
Au fond de la pièce, un groupe de personnes, composé d’officiers de la Gambling Regulatory Authority (GRA), de la police des jeux et des responsables de Lottotech discutent à voix basse devant une porte blindée. Comme les coffres bancaires dans les films, celle-ci s’ouvre avec deux clés : l’une en possession de Lottotech et l’autre de la GRA.
Sésame, ouvre-toi. Derrière, pas de caverne d’Ali Baba, mais la pièce la plus importante du local, celle qui n’est accessible que les samedis soirs avant le tirage. Elle contient deux machines et un casier métallique scellé. À l’intérieur, une roupie, un jeu de dés et trois «sets» de boules.
Comment choisir la machine infernale qui sera utilisée ? La responsable du tirage, Vanessa Jugun, joue à pile ou face avec la roupie. Les dés, eux, aideront à identifier les boules qui seront utilisées. Rien de mieux que le hasard pour désigner un grand vainqueur, au hasard.
Toujours aussi solennelle, Vanessa Jugun place les petites baballes dans la machine. Mais elles sont vierges, aucun chiffre n’est inscrit dessus. C’est un tirage témoin qui sert à vérifier si la machine fonctionne correctement. Mais pourquoi porte-t-elle des gants ? «Pour éviter que les boules ne prennent la poussière. Cela peut avoir un impact sur le fonctionnement de la machine», précise Virginie Pasnin, une des responsables.
Avant ce tirage témoin, les autorités vérifient la machine, oui c’est le mot qui revient le plus souvent. Ils la vérifient de nouveau après. N’en font-ils pas un peu trop ? «Non, c’est le principe qu’on a adopté depuis le début», précise Virginie.
Il est 18 h 51. Cheryl est prête. Annick Sandian, la responsable du tournage, remet quelques mèches de la présentatrice en place. Sandhya est derrière la caméra pendant que Vanessa Jugun s’occupe des dernières formalités côté paperasse avec les autorités. Chez Lottotech, les femmes ont le pouvoir.
On passe aux choses sérieuses. Les boules numérotées, cette fois, sont placées dans la machine. À 19 heures, les jeux sont faits. Encore des vérifications et des signatures. Quelques minutes après, ça y est. Les six chiffres sont là.
Mais le tirage ne s’arrête pas là. Dhanesh Ramburn, le Draw Manager, se met aux côtés de l’équipe technique. C’est elle qui, à travers le «système», est chargée de savoir s’il y a un gagnant et de déterminer la somme qui sera distribuée, en fonction des paris enregistrés.
Mais comme il faut toujours tout revérifier, la GRA et un membre de Lottotech font le calcul à la main, pour être bien sûrs que tout colle. «On n’a jamais eu de problème, mais vaut mieux être prudents», explique Dhanesh Ramburn. Après maintes vérifications, il est établi que le ticket a été vendu à la Tabagie Deluxe, Quatre-Bornes.
Par contre, personne n’a pu chiffrer le nombre d’envieux que le grand gagnant a fait…
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