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Consommation: l’incertitude ambiante va-t-elle ramener la confiance?
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Consommation: l’incertitude ambiante va-t-elle ramener la confiance?
La confiance des consommateurs est-elle au beau fixe, à l’approche de la fin d’année ? Réponse cette semaine quand la Chambre de commerce et d’industrie rendra publics les indicateurs de confiance du troisième trimestre.
Elle établira une projection de la tendance de ventes du dernier trimestre, caractérisée par la période festive auprès des opérateurs économiques. D’ores et déjà, les grandes surfaces se mobilisent et s’attendent à doper leurs chiffres de vente. Même si le moral n’y est pas !
«Stabilité des ventes»
«Les supermarchés Intermart enregistrent une stabilité de leurs ventes. Clairement, on s’attend à faire mieux à l’approche de la période festive avec une hausse de 10 %», laisse entendre Ignace Lam, directeur de la chaîne de supermarchés.
Celle-ci inaugurera une nouvelle présence à Floréal, dans le centre commercial So’flo, d’ici fin novembre. Cela lui donnera une plus grande visibilité avec des supermarchés déjà opérationnels à Bagatelle, Ebène, Grand-Baie, Calodyne, Quatre-Bornes, Curepipe et Beau-Bassin.
«Pas encore la ruée»
Une analyse que partage Jean-Michel Rouillard, Chief Operating Officer des magasins Winner’s/Monoprix. Il soutient que le pôle de grande distribution d’IBL se prépare déjà à satisfaire tous les besoins de la population «même si le mood n’y est pas».
«Nous estimons que, le moment venu, comme les années précédentes, les consommateurs ne vont pas se priver pour s’adonner à leurs achats de fin d’année, même si la compétition demeurera féroce entre les opérateurs. Pour le moment, ce n’est pas encore la ruée. J’estime qu’elle se fera vers la mi-novembre.» Et d’ajouter que ce pôle de grande distribution estime pouvoir augmenter de 10% ses ventes par rapport à 2016.
«Les commerçants ont constaté une hausse de 3,1% de l’indicateur de confiance au deuxième trimestre.»
Force de frappe
Cette année, à travers sa filiale Winhold, IBL compte s’appuyer sur ses trois Monoprix qui s’ajouteront aux 21 magasins de Winner’s afin de constituer une force de frappe incontournable dans le secteur de la grande distribution.
Reste le climat des affaires. Selon la dernière enquête de la Chambre de commerce et d’industrie (MCCI), l’indicateur s’est amélioré au cours du deuxième trimestre 2017. Cette hausse s’explique, d’une part, par «une amélioration des évaluations des entrepreneurs sur la situation économique entre avril et juin 2017 et, d’autre part, des tendances positives sur des perspectives futures».
Augmentation de 3,1% de l’indicateur de confiance
Plus spécifiquement, s’agissant du secteur commercial, le MCCI avait noté au deuxième trimestre une augmentation de 3,1% de l’indicateur de confiance. «Les commerçants ont constaté une amélioration de leurs ventes au deuxième trimestre 2017 par rapport à la même période l’année dernière, mais ils anticipent une baisse de leurs ventes cette année», écrivait l’économiste Renganaden Padayachy dans son Business Confidence Indicator pour le deuxième trimestre 2017.
Aujourd’hui, le climat est différent, compte tenu des interrogations des opérateurs sur le «feel-good factor» dans le pays, et ce, suivant une succession de scandales et de maladresses impliquant des dirigeants du gouvernement.
Instabilité politique
«Face à une croissance qui peine à dépasser la barre de 4 %, couplée à l’incertitude sur les grands enjeux économiques, il est évident que les opérateurs se posent des questions sur la pertinence de certaines mesures prises. Cela d’autant plus qu’avec la partielle du 17 décembre, à Belle-Rose-Quatre-Bornes, le pays est entré dans une phase d’instabilité politique où il y a très peu de visibilité sur le choix d’investissement», analyse l’économiste Azad Jeetun. D’autres spécialistes abondent dans le même sens.
Une opinion qui ne fait toutefois pas l’unanimité selon un dirigeant d’entreprise qui a souhaité garder l’anonymat, estimant que le rôle du secteur privé est d’investir et non d’agir en fonction des décisions politiques. «Notre intérêt est sur le long terme, peu importent les changements politiques auxquels le gouvernement en place doit être confronté.»
La multiplication des scandales suivie d’incertitudes économiques et politiques, auront-elles raison du comportement des consommateurs ? Attendons voir…
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