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Petite-Rivière-Noire: des fouilles qui dérangent

27 octobre 2017, 09:20

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Petite-Rivière-Noire: des fouilles qui dérangent

Des travaux d’excavation ont actuellement lieu dans les environs de l’ancien centre de pêche de Rivière-Noire, à l’entrée du barachois où viennent mouiller les bateaux des plaisanciers et des pêcheurs et où se trouvent aussi les ruines d’un ancien four à chaux. Ces travaux ont donné lieu à l’extraction d’importants volumes de sable d’un terrain de l’État, ce qui déplaît aux forces vives de Rivière-Noire.

«Il n’y a pas de panneau d’affiché informant du début des travaux et des permis obtenus», fait part Soopaya Veerapen, président des forces vives de Rivière-Noire. «Les travaux sont importants sur un terrain de l’État, mais il n’y a eu aucune indication qu’ils auraient lieu. De plus, la terre et le sable entassés d’un côté de la fouille peuvent s’effondrer dans la rivière.»

Les forces vives de Rivière-Noire sont d’autant plus remontées que sur ce terrain se trouve un passage menant vers la mer qui permettait aux pêcheurs et aux plaisanciers d’accéder à leurs embarcations.

Il n’y a aucune information concernant les permis et les licences obtenus pour ces travaux.

«Ce passage a toujours existé et permettait le passage de véhicules, même même après la construction du mur en béton. En cas de mauvais temps, les propriétaires de bateaux pouvaient sécuriser leurs embarcations. Maintenant, c’est à peine s’il y a de la place pour passer», ajoute Soopaya Veerapen. «Ce sont aussi des travaux qui se déroulent près de l’estuaire et devant un monument historique. Il n’y a aucune information concernant les permis et les licences obtenus pour ces travaux.»

Ce sont ces travaux d’excavation et le sable amoncelé sur un autre terrain qui gênent les forces vives du village et les ont amenées à prendre les choses en main.

Les forces vives ont décidé qu’elles n’allaient pas rester les bras croisés. Elles se sont rendues au poste de police de Rivière- Noire faire une déposition contre les travaux actuellement en cours. De plus, elles ont envoyé des correspondances aux services des Bois et foret, aux ministères de la Sécurité sociale et de l’environnement, du Logement et des terres et au conseil de district dans lesquelles elles expriment leur mécontentement à l’égard de ce projet.

«Cette zone où les travaux ont lieu se trouve à proximité d’un endroit protégé par le gouvernement. Si jamais il venait à pleuvoir, il pourrait y avoir des dégâts importants sur ce site», affirme, pour sa part, Gaëtan Begué, le secrétaire des forces vives. «Ajouté à cela des excavations tout près d’un bâtiment historique, cela devient problématique.»

Nous n’avons pu joindre le promoteur du projet. Cependant, l’entrepreneur qui effectue les travaux, DLB Construction, a répondu à notre appel. Le préposé de la compagnie a expliqué que «le sable actuellement extrait du terrain et entreposé sur un terrain attenant sera utilisé pour combler les remblais. Tous les travaux actuellement réalisés sur le terrain sont en règle et ont obtenu tous les permis nécessaires.»

En sus de leur déposition, les forces vives ont décidé de soulever la question lors de la prochaine réunion avec les politiciens de l’endroit qui devrait avoir lieu au cours de la semaine.