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Violence conjugale: «Kevin m’a battue jusqu’à ce que je perde notre bébé», raconte Urvashi Joygobhin
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Violence conjugale: «Kevin m’a battue jusqu’à ce que je perde notre bébé», raconte Urvashi Joygobhin
Ses proches l’avaient pourtant mise en garde. Ils lui avaient dit que Kevin Joygobhin, arrêté jeudi 26 octobre pour «attempt at murder», ne lui apporterait que des malheurs. À l’époque, Urvashi n’en avait fait qu’à sa tête. Désertant même le toit familial pour se mettre en couple avec lui, avant de l’épouser. Mal lui en a pris…
Dans la soirée du mardi 24 octobre aux petites heures, mercredi 25 octobre, la jeune femme de 20 ans, qui est enceinte de huit mois, a frôlé la mort. Battue, ligotée et jetée dans un champ de canne à Pont-Blanc, par son époux. La future mère se remet à l’hôpital. Heureuse qu’elle n’a pas perdu son bébé. Comme cela a été le cas précédemment…
«Il s’agit de ma seconde grossesse», confie Urvashi timidement, le visage boursouflé, le corps recouvert de bleus. En début d’année, elle a fait une fausse couche. En raison justement des coups que lui avait infligés son époux. Elle en était alors à son sixième mois de grossesse. «Le médecin m’avait dit que le bébé ne se développait pas normalement.» Kevin Joygobhin aurait alors sauté sur l’occasion pour se «débarrasser» du petit à naître. «Il m’a donné des coups de poing dans le ventre…»
«Je lui avais pardonné. Et je n’avais rien dit. Je n’avais pas porté plainte. Mais cette fois-ci, je ne compte pas retourner en arrière. Je ne veux pas de cette vie pour mon enfant.»
Malgré sa douleur, Urvashi choisit de rester à ses côtés. «Je lui avais pardonné. Et je n’avais rien dit. Je n’avais pas porté plainte.» Mais cette fois-ci, il n’est plus question pour elle de subir en silence. «Je ne compte pas retourner en arrière. Je ne veux pas de cette vie pour mon enfant.»
L’énième agression qu’elle a subie, mardi, est due au fait qu’elle a refusé de faire de fausses allégations contre une autre victime de son époux. Il y a deux semaines, après que Kevin a passé à tabac un jeune de Mare-d’Australie, où le couple habitait, il décide de se réfugier à Plaine-Magnien. Urvashi est contrainte de le suivre.
«Ce soir-là (NdlR, mardi), il avait bu. Il consomme également de la drogue et devient encore plus violent. Il voulait que j’appelle quelques personnes avec qui il s’était pris la tête pour leur tendre un piège. Il voulait que je fasse de fausses allégations contre elles.»
Refus qu’Urvashi a chèrement payé. «Il m’a ligotée ek li’nn atas mo labous ek bat mwa ek tiyo féray.» Il lui aurait même dit qu’il la jetterait dans le réservoir La Nicolière. «Son ami est venu le rejoindre lorsque nous sommes arrivés là-bas. Il ne m’a pas frappée mais il a dit à mon mari comment se débarrasser de mon corps car j’étais pratiquement morte…»
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