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Enfant surdoué: à 10 ans, Michael Angelo veut trouver un remède contre le cancer
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Enfant surdoué: à 10 ans, Michael Angelo veut trouver un remède contre le cancer
Il a conquis le cœur des Mauriciens après son passage au journal télévisé de la Mauritius Broadcasting Cooperation. Depuis, la vidéo de Michael Angelo Mootoo a été visionnée et partagée des milliers de fois sur les réseaux sociaux.
Elle savait dès le départ qu’il était «différent». Elle le jure, à à peine trois semaines, raconte Noelette François, son fils Michael Angelo Mootoo l’appelait déjà maman. À deux mois, il commençait à s’asseoir. Il a marché à sept mois. À huit mois, il parlait déjà clairement, pas le gazouillement habituel des nourrissons...
Michael Angelo, qui fréquente l’école RCA Notre Dame des Victoires, à Rose-Hill, interrompt sa mère. Lâche : «Je trouve ça bizarre qu’un enfant ne gazouille pas. Faudrait faire des examens plus approfondis...» En fait, Michael Angelo, 10 ans, a un QI qui s’élève à environ 150. Il est intelligent, très. En est-il conscient ? Oui, répond sa mère, qui est chanteuse. Mais il n’en fait pas grand cas. «Je suis un enfant normal qui connaît plus», dit le petit, simplement.
Et il «connaît» quoi, par exemple ? Noelette François, 37 ans, commence alors à lui poser des questions. Qui a découvert Maurice ? «Pedro Mascarenhas», lance le petit. Mahé de Labourdonnais, affirme-t-il, était un grand gouverneur français qui était arrivé à l’île Maurice en 1735 et il a développé la canne à sucre.
Il lit des livres médicaux
Une question piège cette fois-ci. Et comment s’appelait Maurice autrefois, demande Noelette François, malicieuse. Mais il en faut plus pour démonter Michael Angelo. «Cela dépend de la période», réplique-t-il. Avant de citer plusieurs noms, tous exacts.
Des réponses qu’il aurait peut-être pu glaner sur Internet, pourquoi pas… Impossible, affirme Noelette François. D’autant que chez elle, il n’y a pas d’Internet. «Je n’ai pas d’outil de technologie chez moi. Pas de WiFi.»
Pour Noelette François, Michael Angelo est tout simplement surdoué. Fière, elle avance que son fils a commencé à écrire vers 18 mois. «Je voulais l’inscrire à l’école avant ses 2 ans, mais ce n’est qu’après qu’il a pu intégrer l’école.» Les instituteurs devaient vite constater qu’il était «différent». «La prof me disait que je devais faire de mon mieux pour protéger mon enfant car il n’était pas ordinaire.»
En ce moment, Michael Angelo se passionne pour les livres médicaux. On ne l’arrête plus sur ce sujet : le cervelet, le lobe pariétal, l’os occipital, les os pariétaux, temporaux… Vous l’aurez compris, les parties du cerveau n’ont aucun secret pour lui.
Et le voilà qui nous explique comment l’humain entend. «Il y a d’abord le tympan qui renvoie le son jusqu’au marteau, celui-ci tape l’enclume qui tape ensuite l’étrier qui à son tour tape le limaçon, qui envoie le son jusqu’aux canaux semi-circulaires puis à la trompe d’Eustache», indique le garçonnet. Une fascination pour l’humain qui a culminé en un rêve : Michael Angelo veut trouver un remède contre le cancer. Il se rêve également astrophysicien.
Noelette François le concède. Le savoir de son fils l’effraie, des fois. «Pour une mère, ça fait peur…» Et elle n’est pas la seule à avoir «peur». En effet, à l’école, Michael Angelo n’a pas d’ami. Les enfants le fuient, déclare-t-elle avec un pincement au cœur. Ils disent qu’il est «bizarre» ; il parle d’histoire, de géographie, de science… Cri du cœur de la mère de famille : «Ce n’est pas de sa faute s’il est surdoué…»
Rejeté par son père biologique
<p>Michael Angelo Mootoo porte certes le nom de famille de son père biologique. Et si ce dernier l’a reconnu à l’État civil, il n’a néanmoins jamais voulu le connaître. Il ne l’a d’ailleurs jamais désiré, révèle Noelette François.</p>
<p>De raconter que récemment, elle l’a vu et qu’elle a tenté de lui parler de Michael Angelo. «<em>Je n’ai pas d’enfant et il peut mourir»,</em> lui a-t-il lâché. Noelette François en est encore bouleversée.</p>
<p> Mais Michael Angelo l’interrompt. «<em>Ne t’inquiète pas, maman. Ce n’est que mon géniteur. Ce n’est pas mon papa. Mon papa c’est Jean Claude.»</em> Jean Claude Francois, un maçon âgé de 42 ans avec qui Noelette François s’est mariée. Un père «<em>formidable»,</em> selon le petit. Et d’ajouter: <em>«Il m’a conçu, c’est tout. La conception peut se faire n’importe quand. Le plus important, c’est la personne qui élève l’enfant…»</em></p>
<h2>Des propositions pour émigrer</h2>
<p>Des propositions pour émigrer «<em>On m’a fait des propositions pour émigrer. On m’a proposé de m’installer au Canada, clés en main»,</em> confie Noelette François. C’est-à-dire, une maison, de l’argent… Proposition tentante. Elle sait que l’avenir de son fils est ailleurs qu’à Maurice. Mais la mère de famille veut des garanties. «<em>Entre dire et faire, il y a une différence. Je veux que ce soit couché sur papier, en écrit</em>», dit-elle.</p>
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