Les postes de responsables de corps parapublics se remplissent au ministère des Arts et de la culture. Séquelles du départ du PMSD dans l’opposition en décembre 2016. La présidence du Le Morne Heritage Trust Fund et de la National Art Gallery étaient vacants depuis. Dans le cas du Rights Management Authority, les autorités ont attendu la fin du contrat de Julien George pour le remplacer.

Darmarajen Veerasamy, National Art Gallery

Son idéal n’est pas de «pratiquer l’art, mais bien de promouvoir l’art». C’est pétri de convictions que Darmarajen Veerasa- my, 27 ans, arrive à la tête de la National Art Gallery (NAG). Avec un objectif : «Tout le monde sait que la NAG existe depuis 1999 mais qu’elle n’a pas de galerie. Je promets de tout faire pour que la NAG ait une galerie.» 

Avant cette nomination, Darmarajen Veerasamy travaillait sur un projet de galerie- résidence à Terre-Rouge. La construction est déjà entamée. Si la salle en construction est bien avancée, la partie résidentielle est encore à faire. Il a mis un terme à son poste d’enseignant au City College pour s’y consacrer. 

Darmarajen Veerasamy s’est inspiré des structures similaires qui existent en Inde. Il détient une licence en histoire de l’art d’une école de Bangalore. «Pendant mes études, j’ai travaillé comme volontaire dans des galeries- résidences et j’ai côtoyé des artistes internationaux», dit-il.

Michaël Lyndon Veeraragoo, Rights Management Society

La Rights Management Society (ex- Mauritius Society of Authors) c o n n a î t d e p u i s plusieurs années d’énormes problèmes financiers. Et les récriminations ne manquent pas à chaque paiement de royalties. La prochaine tranche doit être payée bientôt. C’est dans ce contexte difficile que Michaël Lyndon Veeraragoo est nommé à la présidence de la Rights Management Society (RMS). 

Il le dit lui-même, «l’important est de redresser la situation financière de la RMS». Fils du ségatier Claudio Veeraragoo, Michaël Lyndon Veeraragoo connaît intimement le monde musical. Ingénieur du son, il anime une société de producteurs de musique et est à la tête du studio familial qui porte son nom. Il joue aussi de la musique, son instrument de prédilection étant la batterie. Après des études au collège Saint-Joseph, il a étudié la finance et la comptabilité ainsi que le droit commercial en Australie.

Armand Tadebois, Le Morne Heritage Trust Fund

Un long parcours d’engagement social pour celui qui succède à Véronique L e u - G o - vind à la tête du Le Morne Heritage Trust Fund. C’est le profil d’Armand Tadebois. Le Conseil des ministres a pris note de sa nomination, vendredi dernier. Actuel président de l’Association de Parents d’enfants inadaptés de l’Île Maurice (APEIM), Armand Tadebois est aussi le trésorier de Caritas Ile Maurice. Il siège également au Board of Governors du Saint Mary’s College. 

Le Conseil des ministres a pris note de la nomination des autres membres du conseil d’administration du Morne Heritage Trust Fund, vendredi. On y retrouve le chanteur Jean Alain Résidu, qui a auparavant siégé sur le conseil d’administration de la Rights Management Society (ex-Mauritius Society of Authors), ainsi que Darandas Cheenadoo, ancien président du conseil de district de Rivière-Noire. Les autres membres sont la travailleuse sociale Priscilla Raboude, et Steeve Lebrasse, qui siège également sur le conseil de la Banque de développement. Sollicité, Armand Tadebois a indiqué qu’il s’exprimera de la première réunion du board, qui a eu lieu mercredi.

<p>Lorsque le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) a claqué la porte du gouvernement Lepep, plusieurs nominés bleus ont suivi leur leader dans les rangs de l&rsquo;opposition. Résultat, de nombreux corps parapublics relevant du ministère des Arts et de la culture se sont retrouvés sans président à la tête de leur conseil d&rsquo;administration. Tel est le cas du Mauritius Museums Council depuis que Bernard Li Kwong Ken a démissionné. Par ailleurs, le centre culturel Nelson Mandela ainsi que la Mauritius Films Development Corporation sont dans la même situation.</p>