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Le Sud à vélo électrique

28 octobre 2017, 23:12

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Le Sud à vélo électrique

Une balade dans le sud historique et sauvage de l’île, ça vous tente ? C’est ce que vous propose Laurent d’Unienville. Mais mettez votre casque, car cette promenade sera à vélo électrique.

Il est neuf heures, au Jardin de Beau-Vallon. C’est le point de rendez-vous, et point de départ, pour la balade à vélo électrique avec la compagnie ElectroBike Discovery.

Depuis 2015, cette firme propose à ses clients de découvrir les sites historiques ainsi que la nature sauvage du sud de l’île.«Chaque balade permet de sponsoriser une famille dans le besoin ou un métier qui disparaît», avance Laurent d’Unienville, le directeur d’ElectroBike Discovery.

Les d’Unienville s’essayant à la confection d’un produit en vacoas sous le regard
d’une artisane.

Ce matin, mené par Laurent d’Unienville et deux guides, un groupe de dix individus s’apprête à prendre la route pour découvrir Grand-Port, l’un des six parcours proposés. Le départ est donné. Les cyclistes en herbe se faufilent à travers les rues de Mahébourg pour se diriger vers Ferney, où se trouve le mémorial en pierre qui commémore l’arrivée des Hollandais dans l’île.

À la découverte du musée Frédérik Hendrik à Vieux-Grand-Port.
Les cyclistes au musée de Vieux Grand Port.

Le petit groupe poursuit son chemin jusque chez un charpentier marin pour découvrir la fabrication d’un bateau en bois. La prochaine pause, c’est pour rendre visite à une association d’artisans qui confectionnent des produits à partir du pandanus, connu comme le vacoas à Maurice.

Les cyclistes quittent Ferney pour apprendre les rudiments de la
fabrication d’un bateau.
Rencontre avec un charpentier marin.

Après la pause déjeuner, les excursionnistes vont à la découverte des paysages verdoyants et sauvages de VieuxGrand-Port ou encore des villages tels que Rivière-desCréoles et Ville-Noire. Ils retournent au Jardin de Beau-Vallon, non sans passer par le musée de Mahébourg.

Au total, il faut compter sept heures de découverte et de moments partagés dans la nature. Les excursions sont adaptées aux petits et aux grands. En deux ans, Laurent d’Unienville a reçu des clients âgés de neuf à 86 ans. Les vélos cross à assistance électrique permettent à une personne de n’importe quel âge de tenir le rythme sans nécessairement être un sportif.

Au départ, la compagnie visait le secteur touristique mais désormais, les Mauriciens sont la principale clientèle. «Ils sont de moins en moins sceptiques et sont même surpris de découvrir leur île sous un autre angle.» Laurent d’Unienville confie que pour rien au monde, il ne changerait de métier.Quant au tarif, il varie selon la promenade choisie et peut tourner aux alentours de Rs 2 000, le déjeuner compris.

Genèse

<p>L&rsquo;année 2015 restera à jamais gravée dans la mémoire de Laurent d&rsquo;Unienville (photo ci-dessus) pour deux raisons très différentes. D&rsquo;abord, il découvre, à 35 ans, qu&rsquo;un cancer le ronge. Un véritable coup de massue pour cet ingénieur en bâtiment, marié et père de deux enfants en bas âge. &laquo;<em>Par la force des choses, on a été obligé de tout changer dans ma vie et de tout remettre en question</em>&raquo;, se remémore le trentenaire. S&rsquo;en est suivie la dure épreuve des traitements de chimiothérapie couplée avec la rééducation. Durant la même période en 2015, un ami suisse lui présente un vélo électrique dans le but de l&rsquo;aider à se remettre en forme. C&rsquo;est le déclic. L&rsquo;activité plaît à Laurent d&rsquo;Unienville à tel point qu&rsquo;il décide, avec le soutien infaillible de sa femme Amélie, d&rsquo;en faire son nouveau métier. &laquo;<em>La vie avait désormais un autre sens pour moi. Je voulais en profiter et encourager d&rsquo;autres personnes à en profiter avec moi.</em>&raquo; Ainsi est née la compagnie ElectroBike Discovery.</p>