Elle aura du mal à s’en remettre. Ameena (prénom modifié) se souviendra encore longtemps de ce lundi fatidique. Où elle aurait été violée par quatre individus qui habitent à Rivière-du-Rempart, tout comme elle. La jeune femme de 33 ans, qui souffre de schizophrénie, allègue également que ses agresseurs auraient filmé toute la scène à l’aide de leur portable.

Ce jour-là, racontent des proches d’Ameena, elle se rendait à son rendez-vous au dispensaire du coin quand un des suspects lui a proposé de venir chez lui. Étant donné que son visage ne lui est pas inconnu, elle a accepté. Une fois au domicile de son agresseur, elle aurait constaté la présence de trois autres hommes. Les quatre l’auraient forcée à consommer des boissons alcoolisées avant d’abuser d’elle.

«Ma soeur est malade. Elle n’a pas les mêmes facultés nécessaires pour déceler ce genre de piège. Le visage de celui qui l’a ‘piégée’ lui était familier…» confie la soeur de la présumée victime. Son père qui d’habitude l’accompagne à ses rendez-vous au dispensaire, avait un empêchement ce jour-là. Ce jour-là, il a passé plus de 6 heures à la chercher. C’est la fillette de l’agresseur présumé qui aurait mis ce dernier sur la piste… «Mon père à aperçu la fillette, devant chez elle, elle était en pleurs. Elle disait qu’il y avait une dame avec son père et les amis de celui-ci à l’intérieur. Lorsque mon père lui a demandé de décrire la dame, elle lui a donné la description de ma soeur. Il était environ 17 heures…»

«Déjà fiché à la police, il nie les allégations faites à son encontre et affirme que la jeune femme était consentante.»

Imrit (prénom modifié), le père d’Ameena, serait entré à l’intérieur sans attendre. Cette scène, il ne l’oubliera jamais… Sa fille, ivre, en tenue d’Eve dans un lit. Moorli Ramkhelawon, un des présumés agresseurs, qui a été arrêté depuis, se tenait à ses côtés, selon le papa d’Ameena. Les trois autres individus, tentaient eux, de l’empêcher d’aller porter secours à sa fille. Mais ils auraient pris la fuite, par la suite.

Une voisine du suspect confie pour sa part qu’elle a pratiquement vu grandir ce dernier. Et qu’elle a du mal à avaler toute cette histoire. «Nou pas koné kinn arivé. Nou pa ti la, non ? Zamé Moorli pann mank nou respé selman.»

Appréhendé avant-hier, Moorli Ramkhelawon, qui est déjà fiché à la police, nie les allégations faites à son encontre et affirme que la jeune femme était consentante. Un autre suspect, Rajcoomar Issur, a pour sa part été arrêté au cours d’une opération menée par les limiers de la Special Squad de la Northern Division. Les autres présumés agresseurs sont recherchés.