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Il y a 13 ans, le 4 novembre 2004: des prisonniers tentent d’agresser Hector Tuyau

4 novembre 2017, 13:51

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Il y a 13 ans, le 4 novembre 2004: des prisonniers tentent d’agresser Hector Tuyau

Le 4 novembre 2004, l’inspecteur Hector Tuyau et des officiers de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) se rendent à la Prison centrale à Beau-Bassin pour interroger Antoine Chetty. Ce dernier, détenu pour coups et blessures, est accusé d’autres délits. Me Samad Goolamaully est aussi présent à la prison pour assister son client, Antoine Chetty.

Vers 15h30, les policiers, le détenu et son avocat sont dans le bureau de l’assistant surintendant des prisons. Une quinzaine de prisonniers massés devant le bureau font un brouhaha. Quand l’inspecteur Tuyau en sort pour s’en aller, les prisonniers se ruent sur lui. Certains sont armés de cutters, d’autres ont des seringues à la main. Un membre de l’Adsu a juste le temps de bousculer l’inspecteur Tuyau et parvient à lui éviter d’être agressé.  

Les enquêteurs et l’avocat doivent rebrousser chemin. Ils s’enferment dans le bureau. Les prisonniers tambourinent sur la porte en bois. Ceux à l’intérieur doivent placer des meubles contre la porte pour l’empêcher de céder à la poussée des détenus. Toutes les tentatives d’alerter la Prison Supporting Unit s’avèrent vaines. Finalement, l’inspecteur Tuyau appelle, de son téléphone portable, ses collègues restés hors de la prison. Ces derniers lui viennent à la rescousse en faisant accroire aux prisonniers qu’ils sont armés.

Avec l’aide des gardiens des prisons, les policiers forment un couloir humain permettant aux officiers de l’Adsu et à Me Goolamaully de quitter le bureau de l’assistant surintendant des prisons pour se retrouver dans un lieu sécurisé séparé des prisonniers par des barreaux.

L’affaire fait grand bruit. Mais la direction de la prison minimise l’incident et parle d’une agitation de trois minutes sans contact physique entre les prisonniers et les policiers. L’inspecteur Tuyau et Me Goolamaully contestent cette version. L’avocat parle d’agression orchestrée et d’incompétence de l’administration des prisons. Le Premier ministre, Paul Bérenger, non-satisfait du rapport qui lui est remis réclame une enquête approfondie.

Aujourd’hui, 13 ans après ces incidents à la prison de Beau-Bassin, Hector Tuyau, entretemps promu assistant surintendant, est à nouveau visé par des caïds emprisonnés. Sa présence à la tête de l’équipe d’enquêteurs attachée à la Commission sur la drogue présidée par l’ex-juge Paul Lam Shang Leen dérange certains. Il a  récemment fait l’objet de menaces de mort.