Le lagon mauricien n’a rien à envier aux autres destinations à travers le globe. Plongeurs novices et professionnels y trouvent leur compte…

À moins de 500 mètres de la côte de Trou-aux-Biches, le soleil se reflète sur l’eau cristalline aux nuances tantôt turquoise tantôt bleu égyptien. Le lieu est idéal pour faire un baptême de plongée. Nelson Momine, le directeur du Bigorno Diving Centre et Diving Instructor qualifié de la Professional Association of Diving Instructors, donne une dernière fois les consignes de sécurité.

Le grand saut est fait. Rien ne laisse présager que de telles merveilles se cachent sous cette vaste étendue d’eau. Le comité d’accueil aquatique est au rendezvous. À peine les explorateurs se perdent-ils dans le grand bleu qu’un banc de poissons argentés, rayés et tachetés de noir s’approche.

Ils ne sont guère intimidés par ces créatures étrangères venues de la surface, qui portent des combinaisons et qui crachent de grosses bulles. Un poisson solitaire, ressemblant à une colombine, aux multiples couleurs éclatantes, tournoie autour des plongeurs.

Un peu plus loin, un bourik semble sortir tout droit d’une fête nocturne avec sa tête maquillée. Le corps couvert en majeure partie d’écailles noires et blanches, il n’y a que sa tête qui est très colorée. D’un coup de nageoires, il file se cacher derrière des rochers. Sans doute pour éviter toute moquerie.

Le directeur du Bigorno Diving Centre jette de temps en temps un coup d’oeil aux plongeurs. Ces derniers lui font signe que tout va bien avec le pouce et l’index.

À pratiquement dix mètres sous l’eau, les plongeurs avancent lentement à coups de palmes au-dessus d’un jardin de coraux mauves, roses ou encore jaunes. Parmi eux se trouvent des coraux mous. Seul un expert pourra cependant les identifier. 

Plus loin, un banc de poissons papillons, qui portent bien leur nom. Ils volent au-dessus des coraux aux couleurs variées, picorant autour des rochers à la recherche de nourriture. Une myriade de poissons bleus, de chirurgiens et de bourses, les suivent. 

De temps en temps, un poisson rouge ose s’aventurer hors d’une cavité pour observer les visiteurs. Les poissons juvéniles, eux, cherchent refuge parmi les coraux. Toutefois, cette cachette n’empêche pas les agiles anguilles de mer d’onduler entre les coraux pour les gober. 

Quelques rougets sont également de la fête. À l’aide de leurs barbillons, ils grattent le sable en quête de crustacés. Et ce, sous l’oeil d’un prédateur plus gros qu’eux, un capitaine, reconnaissable grâce à ses taches bleu clair. 

Il n’y aura pas de chasse. Le shérif est là ! Tapie sur le sable blanc, une étoile de mer d’un rouge vif veille au grain. Une rascasse volante (laffe) patrouille également dans le coin. 

D’un signe de la main, Nelson Momine fait comprendre que c’est l’heure de remonter à la surface. L’idée de quitter le monde du capitaine Nemo est difficilement acceptable, mais il faut respecter les règles de sécurité. Les créatures marines ne sont certainement pas tristes de voir s’éloigner leurs visiteurs. Eux, songent déjà à leur prochaine rencontre.