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Tentative de sodomie: un enfant de 7 ans peut-il «passer à l’acte» ?

5 novembre 2017, 20:13

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Tentative de sodomie: un enfant de 7 ans peut-il «passer à l’acte» ?

Horreur. En milieu de semaine, une fillette de 7 ans accusait deux enfants, âgés de 13 et 7 ans, de lui avoir fait subir des sévices sexuels avant d’essayer de la sodomiser. Mais alors, un «bébé» de sept ans a-t-il les «capacités» physiques pour commettre une telle atrocité ? À cet âge-là, un enfant est-il au courant de «ces choses-là» ?

Non, répond catégoriquement le Dr Parmanun Jagarnath, psychiatre. «Si l’enfant reproduit un tel acte, c’est qu’il a dû voir ça quelque part.» Selon lui, l’enfant n’est pas assez «développé» pour pouvoir imaginer comment cela se passe. «Il se peut qu’il ait vu des scènes dans des films, qu’il ait vu faire des adultes ou même que quelqu’un lui en ait parlé.»

Mais au-delà du geste, un gamin de 7 ans peut-il ressentir du désir sexuel ? La réponse est encore une fois non. «À son âge, il n’a rien qui peut le pousser à avoir de telles pulsions», affirme le psychiatre. Il n’a pas encore atteint ce stade mentalement et son corps ne produit pas encore les hormones qui génèrent ledit désir. Et cela, même si le système reproductif a déjà évolué. Et puis, «à sept ans, il ne peut certainement pas atteindre l’orgasme».

Du côté des autorités, une affaire de viol impliquant un mineur de cet âge est une première. Si les deux garçons ont été interrogés et examinés par un médecin de la police, il nous revient que l’enfant de sept ans ne risque rien, au niveau de la justice. Il ne pourra pas être arrêté ou poursuivi. «À cet âge, même le Rehabilitation Youth Centre n’est pas une option», souligne une source policière. La raison étant que l’enfant ne peut pas réfléchir correctement et de telles «punitions» ne serviraient à rien. Il bénéficiera tout de même d’un encadrement au sein de la Child Development Unit.

Innocence perdue

Des cas de viol impliquant des enfants – qui se retrouvent dans le box des accusés – sont de plus en plus fréquents. Parmi eux, celui d’Anita Jolita, qui avait traumatisé tout le pays en 2005. Le bébé âgé de deux ans avait été violé et tué. L’un des agresseurs était alors âgé de 14 ans. Il a été condamné à 26 ans de prison. Plus récemment, au mois de mai de cette année, c’est une école primaire des faubourgs de la capitale qui avait été secouée par une affaire d’attouchements. Une fillette de six ans avait accusé un autre élève, âgé de 10 ans, de l’avoir suivie aux toilettes pour l’agresser sexuellement. Les deux enfants sont suivis par des psychologues du ministère de l’Éducation.