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Rivière-du-Rempart: La cueillette de champignons, un métier qui rapporte

6 novembre 2017, 23:39

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Rivière-du-Rempart: La cueillette de champignons, un métier qui rapporte

Indranee Seeboruth, 65 ans, et Pratima Jootun, 37 ans, sont des battantes, des femmes courage. Habitant le village de Rivière-du-Rempart, elles sont voisines, mais pas que. Elles travaillent aussi main dans la main, dans l’unique but de venir en aide financièrement à leur famille respective. Pendant la saison de la coupe dans les champs de canne, elles en profitent pour aller cueillir des champignons «sauvages».

«C’est quelque chose qu’on fait que trois mois par an. Je vais ramasser les champignons sauvages dans les champs de canne de la région», lâche Indranee Seeboruth. Cela, dès 2 heures du matin, quotidiennement. Pourquoi ? Simplement parce que plusieurs autres personnes le font aussi. «Si al tro tar, pa res nanié», explique-t-elle.

Vers 10 heures tous les jours, après son retour, Pratima Jootun et elle s’installent en bordure de route, devant leur demeure, où elles passeront la journée à nettoyer et à vendre les champignons aux villageois et aux automobilistes de passage. «Boukou dimounn kontan manz sa», lancent-elles.

Rs 1 000 par jour

Les champignons, confient-elles, peuvent être utilisés dans les omelettes, par exemple, ou encore on peut en faire «enn bon ti kari». Pour un paquet de champignons déjà nettoyés, il faudra débourser Rs 25. «Cela nous permet de gagn enn ti lavi», poursuit Indranee Seeboruth.

En effet, la sexagénaire souligne que ce métier saisonnier leur permet de gagner entre Rs 1 000 et Rs 1 200 par jour. Ce qui n’est pas si mal. Et quand la saison de coupe tirera à sa fin, Indranee Seeboruth ira exercer comme vendeuse dans un magasin de prêt-à-porter.

Pratima Jootun, qui est femme au foyer, explique qu’elle ne va jamais dans les champs. «Mon travail consiste seulement à nettoyer les champignons qu’Indranee rapporte.» Mère de deux enfants en bas âge, elle avoue que c’est parfois exténuant, car elle reste à nettoyer les champignons jusqu’à 17 heures tous les jours.

«Mé ki pou fer, nek 3 mwa sa. Nou fer enn ti sakrifis