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Poste-de-Flacq: la routine des pêcheurs de mollusques

7 novembre 2017, 23:20

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Poste-de-Flacq: la routine des pêcheurs de mollusques

Il y a environ une quarantaine de pêcheuses de mollusques à Poste-de- Flacq. Tous les jours, elles sillonnent la baie de cette région de l’est, bottes aux pieds et outils en main pendant la période idéale. Pour satisfaire des commandes venant de partout, des hôtels, villas et des commerçants. 

Poste-de-Flacq est l’endroit idéal sur le littoral pour aller à la pêche aux huîtres, bigorneaux et autres moules. Les nombreux îlots que forment des rochers sur cette partie du littoral sont leur habitat, et c’est là que les pêcheuses les trouvent.

Les pêcheuses d’huîtres guettent la marée tous les jours. Parfois, elles sont contraintes de braver le mauvais temps.

À 53 ans bien sonnés, Ivy Camangue raconte qu’elle a passé sa vie à pêcher ces mollusques. Elle a commencé à l’âge de 14 ans. C’est son gagne-pain. Et elle a partagé son savoir-faire avec ses enfants. Sa fille Jovanna Camangue l’accompagne souvent. Mère et fille ramassent environ 300 huîtres par jour. 

«Ma mère nous emmenait avec elle depuis qu’on a neuf ans. Elle nous a tout appris. Avant, je l’accompagnais tous les jours, sauf qu’en ce moment, je dois rester avec mon père à cause de sa santé», explique Jovanna. Même si elle ne peut accompagner sa mère, elle ajoute que le ramassage des mollusques se fait uniquement à marée basse. Ce n’est qu’à ce moment- là que l’on peut repérer les mollusques sur les rochers. Le temps aussi joue un rôle clé. On guette la marée avant d’aller à la pêche. 

«Lorsque le temps n’est pas bon, on ne sort pas, pour éviter tout risque. Si la marée est haute aussi on ne peut ni voir les huîtres, ni les détacher des rochers.» Les outils aussi sont indispensables pour le ramassage des mollusques. Ciseaux et marteau sont utilisés pour les séparer des rochers. 

Pour les pêcheuses de mollusques, la journée commence tôt. En été, lorsque la marée est basse, elles sont sur place avant 6 heures. Mais il faut sortir plus tôt. L’après-midi aussi aucune chance n’est écartée. Des fois, elles sortent en groupe, à d’autres moments, une s’active en solitaire. 

Une fois arrivées à destination, chacune choisit son coin pour éviter de perturber la recherche des autres. Bien sûr, elles se doivent de porter des gants et des bottes pour se protéger. «Des fois, nous sommes à quatre à chercher. En attendant que la marée monte», poursuit Ivy Camangue.