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Environnement: des jeunes s’engagent pour demain
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Environnement: des jeunes s’engagent pour demain
La semaine dernière, des jeunes ont discuté changement climatique en marge de la 23e Conférence des Parties.
Les 1er et 2 novembre, une quarantaine de jeunes se sont réunis au centre social d’Anse-la-Raie en marge de la Conference of Youth 13 (COY 13) qui a eu lieu quelques jours plus tard à Bonn en Allemagne. Cette conférence, qui réunit des jeunes du monde entier, a pour but de faire entendre la voix des jeunes en marge de la Conference of Parties 23 (COP 23), qui se tient actuellement et jusqu’au 11 novembre dans cette ville allemande.
Pendant deux jours, des jeunes de quatre coins de l’île ont assisté à des ateliers de travail autour des perspectives pour les îles en voie de développement, sur un format de justice climatique, l’activisme et les politiques futures. Ces deux journées de délibérations ont été organisées par le SIDS Youth AIMS Hub (SYAH) Mauritius.
«Ces deux journées ont pour but de faire du renforcement des capacités, du partage d’expériences et d’idées entre les jeunes et leurs représentants à la prochaine COY», explique Hans Ungapen, le responsable des communications et un des organisateurs de la COY 13 à Maurice.
«Nous voulons avoir une approche plus terre à terre et interconnectée pour que les jeunes comprennent que leur impact est important. Cela leur montre qu’ils sont capables d’apporter des changements. Mais pour que cela soit réalisable, ils doivent travailler ensemble. C’est pour cela que l’on se sert du terme interconnecté.»
Afin de mettre l’accent sur la nécessité pour les jeunes d’être présents lors de la préparation de la COY 13, toutes les interactions, les ateliers de travail et les interventions ont été en majeure partie animés par des jeunes.
«Ces deux jours ont été pensés pour que les jeunes qui sont présents ici puissent faire en sorte de mettre leurs idées en avant. Nous allons donner de l’importance aux idées. C’est aussi une façon de trouver des jeunes qui ont une réflexion et de les mettre en avant», ajoute Hans Ungapen.
Ce sont des jeunes entre 15 et 30 ans qui sont venus s’inscrire. Certains ont tout juste commencé leurs études supérieures comme Joseph Stevenson Botte, qui est originaire de Rodrigues. Le jeune homme vient tout juste de commencer des cours en ingénierie mécatronique à l’université de Maurice.
«SYAH Rodrigues fait le même travail et c’est à travers eux que j’ai su que cet atelier avait lieu. Je suis venu ici pour partager les connaissances entre les deux groupes de SYAH à Rodrigues et à Maurice», avance le jeune homme. «Nous faisons déjà beaucoup d’efforts pour l’écologie à Rodrigues mais on peut encore s’améliorer pour faire de ma terre natale une île encore plus verte.»
Pour Joseph Stevenson Botte, le manque de respect des Mauriciens pour leur environnement est la chose qui est commune aux populations des deux îles. «Les gens se rejoignent à un endroit puis quittent tous leurs déchets sur place. Il y a beaucoup de voitures, bien plus qu’à Rodrigues et on ne sait pas combien sont hybrides ou pas. Valeur du jour, les voitures sont vraiment très polluantes», répond Joseph Stevenson Botte. «Je veux mener le combat pour l’écologie et peut-être trouver des solutions pour les énergies durables.»
Des idées novatrices seront nécessaires dans les années à venir pour atténuer les effets qu’auront le changement climatique et la crise biologique sur la planète. Maurice et Rodrigues sont dans la ligne de mire en tant qu’îles. Toutes deux sont très vulnérables aux intempéries et à la montée du niveau de la mer. Cependant, des efforts personnels peuvent être faits pour au moins réduire l’impact de tout un chacun sur la génération de déchets du pays et sur son impact écologique.
«Je connais la COY au niveau de l’exposition sur les réseaux sociaux et je suis venue en tant que participante. Je pense que si chaque personne va de l’avant et fait un effort, nous changerons le pays. Il faut que chaque personne prenne de bonnes initiatives. C’est ainsi que l’on pourra changer l’état des choses», explique Kormathi Munisami, institutrice de 25 ans.
«J’ai réussi à faire ma famille changer d’avis sur plusieurs choses. Comme par exemple utiliser des bouteilles recyclées au lieu de bouteilles en plastique jetables. Et même ma grand-mère a changé ses habitudes. Si elle a pu le faire, tout le monde le peut.»
C’est la grande problématique pour les jeunes, faire les adultes comme leurs semblables changer leurs habitudes pour que les générations futures héritent d’un monde vivable.
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