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[Vidéo] Meurtre de Ginette Bellerose: deux couteaux maculés de sang saisis sur les lieux

9 novembre 2017, 09:30

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[Vidéo] Meurtre de Ginette Bellerose: deux couteaux maculés de sang saisis sur les lieux

Sa boutique qu’elle a fermée à midi hier, mercredi 8 novembre, elle ne l’ouvrira plus. Ginette Bellerose, 70 ans, a été tuée après avoir été poignardée au cou. Cette habitante de la rue Iqbal, à Petite-Rivière, a été découverte inerte et gisant dans une mare de sang en fin d’après-midi, hier.

Tout indique que le mobile de cette agression sanglante serait le vol. Une somme de Rs 11 000 serait manquante. Les enquêteurs ont retrouvé deux couteaux de cuisine maculés de sang sur la scène du crime. Le malfrat les aurait utilisés pour agresser la septuagénaire.

Cette découverte macabre a été faite aux alentours de 17 heures. Curtis Bellerose, le fils de la victime, qui travaille dans un établissement hôtelier de Flic-en-Flac, rentrait chez lui. Mais dès son arrivée, il a remarqué que quelque chose clochait.

D’abord, la boutique que sa mère et lui tiennent est fermée. Il franchit à la hâte le portail pour monter à l’étage. Mais lorsqu’il arrive dans le couloir qui mène à la cuisine, il découvre sa mère au sol. Il s’approche d’elle et s’aperçoit qu’elle a une entaille au cou.

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Les voisins ont été alertés par ses cris. La police est tout de suite mandée sur les lieux. Curtis Bellerose se charge d’en informer sa soeur, Doretta Ramdoss.

Qui était Ginette Bellerose? 

Mère de trois enfants, Ginette Bellerose était veuve depuis cinq ans, suivant le décès de son époux Francis. Ses trois enfants étaient présents devant sa maison lorsque nous étions sur place, hier. S’ils ne cachaient pas leurs larmes, ils vociféraient contre le responsable de cet acte.

Née Samuel, la victime habitait autrefois à cité Martial, Port-Louis. Mais après la bagarre de 1968, elle s’était installée à cité Richelieu avec ses parents. C’est à cette époque, confie une voisine, que la septuagénaire et elle ont travaillé dans une usine de fabrication de vin dans la capitale. Il était prévu qu’elles sortent ce vendredi avec un groupe du troisième âge.

Ginette Bellerose est décrite comme une personne qui était très active. «Mo mama tou létan inn trimé pou nou. Zordi kan zot trouv enn lakaz, zot vini, zot touy li. Bann-la inn kokin mem sa…», a confié Doretta Ramdoss, d’une voix nouée, avant d’éclater en sanglots.

Quoiqu’elle ait eu la visite de cambrioleurs à plusieurs reprises, Ginette Bellerose n’avait jamais songé à arrêter de travailler dans sa boutique. «Je lui ai toujours dit de fermer son commerce parce qu’un jour quelque chose allait lui arriver», déclare sa voisine. Selon des voisins, Ginette Bellerose avait souvent des altercations avec des clients. Notamment ceux qui faisaient des achats à crédit mais qui ne payaient pas par la suite.

La nouvelle de ce crime s’est vite répandue dans le quartier, provoquant un attroupement autour de la maison de la septuagénaire. Tout comme les enfants de la victime, les résidents d’Iqbal Road ne cachaient pas leur révolte face à ce crime sanglant.

Des policiers de Petite-Rivière ont sécurisé le lieu du crime en y plaçant un cordon jaune. Cette équipe a vite été rejointe par des limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Petite-Rivière, ainsi que des éléments de la Major Crime Investigation Team (MCIT), menés par l’assistant surintendant de police Luciano Gérard. Le surintendant de police Daniel Monvoisin, responsable de la CID de la division ouest, était aussi présent, de même que les assistants surintendants de police Jean Claude Ramsay et Ajay Seeballuck de cette même division.

Pendant que des techniciens de la police scientifique collectaient des indices et effectuaient des prélèvements, les enquêteurs de la police étaient à la recherche d’informations auprès des voisins et de proches. Peu après 19 heures, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal de la police, est arrivé. Il devait effectuer un premier examen du corps avant que celui-ci ne soit transporté à la morgue de l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, à Port-Louis, pour y être autopsié ce matin. Un chien renifleur a aussi été appelé en renfort.

Des policiers du Field Intelligence Office, des enquêteurs de la CID et ceux de la MCIT travaillent le terrain depuis hier. Ils comptent trouver une piste pouvant conduire à l’auteur de cette agression mortelle.