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Nastassja Arecksamy: petite danseuse touchée par la grâce
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Nastassja Arecksamy: petite danseuse touchée par la grâce
Elle se tient droit comme un i, elle a des payals aux chevilles. Plantée dans ses cheveux de jais, une fleur rouge. Elle a une voix chantante, sans fausse note, une démarche de danseuse. Ça tombe bien, elle en est une. Nastassja Arecksamy, 19 ans, pratique le Bharatanatyam depuis qu’elle en a 6. «Un jour, on regardait une émission là-dessus à la télé et mon papa m’a demandé si je voulais en faire. J’ai dit oui…» C’est là que la passion a commencé à rythmer son quotidien.
Son idole ? Sa prof, Amma Revathi Sunassee, un nom qui reviendra sans cesse, comme une chanson entraînante entendue à la radio. «Elle a 63 ans et elle a une pêche d’enfer. J’aimerais être comme elle…» Enseigner la danse, c’est ce que Nastassja voudrait faire plus tard. En deuxième option : journaliste. Une perche. Que pense-t-elle de la politique, des politiciens ? «Je ne m’y intéresse pas vraiment. Mais je sais que c’est un peu un méli-mélo en ce moment», lâche-telle, toutes belles dents dehors.
Le Bharatanatyam, poursuit la jeune fille pleine de grâce jusqu’au bout des doigts, lui a appris la mélodie du bonheur. Ce qui donne le la : l’hygiène de vie, la discipline. L’esprit sain dans un corps sain ? C’est elle.
Depuis qu’elle a 12 ans, Nastassja donne des représentations lors de cérémonies religieuses. Elle participe à des spectacles, égaye des mariages. «C’est gratuit en général mais il arrive que les gens nous donnent un petit cachet.» C’est qu’elle a déjà appris, malgré son jeune âge, que l’argent ne pouvait acheter le bonheur. «Ce n’est pas ça le plus important, il y a tellement d’autres richesses…» Parmi cellesci, la découverte de sa culture, le bonheur de voir briller des yeux éblouis pendant qu’elle virevolte sur la scène, la fierté de son papa, de sa maman, de sa grande soeur. Des choses qui n’ont pas de prix.
Les journées de l’adolescente démarrent au pas de danse, à 6 heures. Entre les classes, les devoirs, les cours et les répétitions, pas le temps pour qu’un petit ami entre dans la danse. «Je suis trop occupée !» En ce moment, ce sont les révisions qui mènent la cadence, Nastassja s’apprêtant à compléter son HSC.
Le reste du temps, quand elle n’est pas en train de danser, elle danse encore. Entre, elle sort un peu avec des amies. Rien de fou, pas de boîte, pas de cinéma, un déjeuner et du rire suffisent.
Le futur, la jeune femme le voit d’ici, comme une évidence. Elle fera de la danse.
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