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Vol avec violence: «Je ne sais pas si je pourrai utiliser ma main»
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Vol avec violence: «Je ne sais pas si je pourrai utiliser ma main»
«Kot inn gard bizou, kas ! Doné ! Si to fer fos zes, mo koup twa, mo tay twa.» Ces mots résonnent encore dans la tête de Stevenson Ellapen. Cet habitant de Plaine-des-Papayes, âgé de 20 ans, a été agressé par un cambrioleur à son domicile, mercredi. Cet étudiant d’Accounting and Finance a eu le tendon sectionné et a dû être transporté à l’hôpital pour des soins.
Stevenson Ellapen revoit encore son agresseur encagoulé, debout devant sa chambre, un sabre à la main. Le malfrat serait entré par la porte principale de la maison qui était ouverte, dit-il. «Vers 10 heures, j’ai entendu la portière claquer. J’ai cru que c’était ma mère qui rentrait.» Au bout de quelques minutes, alors qu’il était au téléphone, il aperçoit le voleur. «Il est monté à l’étage, jusqu’à ma chambre.»
L’individu a alors menacé la victime et l’a sommée de descendre avec lui au rez-de-chaussée, où se trouvaient ses acolytes. Il voulait tout l’argent et les bijoux qui se trouvaient dans la maison.
Malgré la peur qui le rongeait, le jeune homme voulait gagner du temps pour savoir si le malfrat était vraiment accompagné d’autres personnes. «Je n’entendais pas de bruit provenant du rez-de-chaussée. Je cherchais le moment propice pour pouvoir lui tenir tête», raconte-t-il.
Alors qu’il se trouvait dans les escaliers avec le voleur, Stevenson Ellapen est parvenu à lui donner des coups de poing. Le malfrat a fini par lui demande d’arrêter. «Arété ! Aret tapé. To pou kas mo latet», aurait lancé le voleur, qui a alors enlevé sa cagoule.
Stevenson Ellapen garde toujours les yeux rivés sur le cambrioleur. Soudain, en une fraction de seconde, ce dernier a pris son sabre et lui a asséné un violent coup. «Mo reflex sé bar mwa avek mo lamin. Linn bless mo lamin.» Une fois le forfait commis, le malfrat a pris la fuite.
Stevenson Ellapen a été transporté à l’hôpital. Il a été autorisé à rentrer chez lui mais a dû se rendre dans l’établissement de santé ce samedi 11 novembre pour des interventions chirurgicales. «C’est après ces opérations que je saurai si je vais pouvoir utiliser ma main», explique la victime.
Après cet incident, Stevenson Ellapen, en première année d’études au Charles Telfair Institute, a dû reporter ses examens universitaires à l’année prochaine. Inquiet par la tournure des choses, le jeune homme ne se sent plus en sécurité chez lui désormais. «Je suis préoccupé par l’insécurité qui règne. On n’est même pas à l’abri chez soi.»
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