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Il «habite» à l’hôpital Victoria depuis 16 mois: paralysé, sans le sou, Gaston n’a nulle part où aller

12 novembre 2017, 21:00

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Il «habite» à l’hôpital Victoria depuis 16 mois: paralysé, sans le sou, Gaston n’a nulle part où aller

C’est un homme à l’allure frêle qui nous accueille. Gaëtan Birjomohun, les larmes aux yeux, fait part de son immense tristesse. La raison de cette peine : il ne peut pas venir en aide à son frère Gaston, 60 ans. Malade, paralysé, ce dernier «habite» à l’hôpital Victoria, à Candos, depuis… un an et quatre mois. Il n’a nulle part où aller et ne touche pas de pension.

Gaëtan, la soixantaine bien entamée, survit grâce à sa maigre pitance de pêcheur. Il vit chez sa sœur. Vu les circonstances, accueillir Gaston s’avère impossible pour ses proches. «Il n’a pas eu une vie facile», raconte son frère. «Il a 60 ans aujourd’hui et depuis qu’il est jeune, il a un problème mental. Il s’est marié mais après, il a dû se séparer de son épouse car il suivait des traitements à Brown-Séquard», confie Gaëtan, entre deux sanglots. 

Le problème de Gaston a empiré il y a un an et quatre mois. «Il a eu une infection pulmonaire, à la suite de quoi il s’est retrouvé paralysé au niveau du bassin jusqu’au pied.» Depuis cette maladie, Gaston est resté à l’hôpital. 

«Bann-la inn koup tou so pansion»

«Premièrement, parce qu’il a eu d’autres complications et les médecins devaient le garder en observation», indique-t-il. Mais aussi parce qu’il se retrouve sans le sou. «Bann-la finn koup tou so pansion. Li pa pé gagn nanyé aster», souligne Gaëtan. «Si c’était le cas, il aurait pu payer quelqu’un pour s’occuper de lui. Il aurait pu s’acheter de la nourriture, des couches… Avant, quand il n’était pas aussi malade, il faisait de petits boulots à gauche et à droite pour gagner sa vie.» 

Mais aujourd’hui, sans argent, Gaston se retrouve doublement paralysé. «Il est obligé de rester là-bas.» Pourtant, Gaëtan a entamé plusieurs démarches pour que son frère puisse retrouver un peu d’autonomie, auprès de la sécurité sociale, notamment. L’habitant de Blue-Bay explique toutefois qu’il n’a jamais eu de réponse positive. «Partou kot mo alé zot zwé ping-pong ek mwa. Mo népli koné ki pou fer.» Il compte désormais aller frapper à la porte des ministres… 

Sollicitée quant au dossier de Gaston, une source à la Sécurité sociale affirme ne pas être au courant de ce cas. Elle invite toutefois Gaëtan à prendre contact dès que possible.