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Álvaro Sobrinho sème la pagaille au Board of Investment
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Álvaro Sobrinho sème la pagaille au Board of Investment
Après la Financial Services Commission, c’est au Board of Investment (BoI) qu’Álvaro Sobrinho provoque le chaos. C’est ce que l’enquête de l’express démontre. Nous avons pu obtenir confirmation que René Leclézio, qui était membre du conseil d’administration du BoI, a démissionné de son siège le 21 septembre dernier. L’homme d’affaires angolais serait à l’origine de cette décision.
L’express a pu consulter sa lettre. Le directeur général de Promotion and Development Ltd soutient explicitement que sa décision survient après que le BoI a, le même jour, décidé d’autoriser Álvaro Sobrinho à acheter 12 villas dans le Nord.
Un mois après la demande
Selon la réponse parlementaire de Pravind Jugnauth faite le mardi 7 novembre, le 21 septembre, c’est la date à laquelle le BoI a autorisé Vango Property Ltd, compagnie enregistrée au nom d’Álvaro Sobrinho, à acheter 12 villas dans le complexe Royal Park, à Balaclava, pour la somme de Rs 355 millions. Soit un mois après que la demande a été effecutée.
Dans sa lettre de démission, René Leclézio explique clairement qu’il se retirait du conseil d’administration parce qu’il s’opposait à la décision de celui-ci d’accorder la permission à l’homme d’affaires angolais d’investir dans l’immobilier à Maurice. D’ailleurs, fait-il ressortir, il a été le seul à voter contre l’octroi de cette autorisation. Sollicité, le membre démissionnaire a, cependant, fait valoir qu’il n’avait pas le droit de divulguer des informations sur les raisons de son départ.
Opposition de deux autres membres
On fait ressortir dans les hautes sphères de la finance que la décision en faveur d’Álvaro Sobrinho a causé des remous au sein du conseil d’administration. Deux autres membres s’y sont farouchement opposés pendant les délibérations, avant de finalement voter en sa faveur.
Pourquoi ne voulaient-ils pas permettre à Álvaro Sobrinho d’investir dans l’immobilier local ? Ils s’inquiétaient des risques planant sur la réputation du BoI en accordant une telle autorisation. Ceux qui étaient pour cette décision, eux, s’appuyaient sur le fait qu’Álvaro Sobrinho n’avait jamais été condamné.
Dispositions légales
Les dispositions prises par les membres du BoI lors des délibérations sur le dossier Sobrinho sortaient aussi de l’ordinaire. L’on précise que le State Law Office a conseillé que le procès-verbal de cette réunion soit bien pris et validé par les membres du conseil.
Le but : qu’il y ait des preuves des délibérations au cas où l’affaire irait en cour. Dans le milieu, on souligne qu’il aura fallu quatre réunions marathon pour parvenir à cette décision.
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