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Dans un complexe à Flic-en-Flac: Des cadavres d’animaux éparpillés au Jardin d’Anna

16 novembre 2017, 03:30

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Dans un complexe à Flic-en-Flac: Des cadavres d’animaux éparpillés au Jardin d’Anna

Sur le sol, au moins une vingtaine de chiens et une centaine d’oiseaux morts. De pauvres petites bêtes qui auraient été empoisonnées. Du moins, c’est la thèse qui est privilégiée par les habitants du Jardin d’Anna, un complexe résidentiel réservé aux expatriés et situé à Flic-en-Flac. Ils racontent avoir aperçu un homme au volant d’un véhicule toutterrain dans les parages. Ce dernier aurait déposé un bol de riz contenant un produit suspect de couleur marron. C’est cette nourriture qui aurait empoissonné les animaux, avancent les habitants. 

Ces derniers ont découvert des animaux morts qui jonchaient le sol dans la cour de leur immeuble à leur réveil. Pourtant, affirmentils, les animaux ne sont pas admis dans l’enceinte du complexe. Dépassés par la situation, ils ont contacté les associations Second Chance for Animal Rescue (SCAR) et Sitwayen Animal, lundi. Des membres des deux associations se sont rendus sur place. Ils ont constaté l’ampleur du désastre et ont porté plainte au poste de police de Flic-en-Flac, le même jour. 

Alors qu’ils étaient sur le terrain, ils ont aperçu un camion venu ramasser les cadavres. Les membres des associations se posent des questions sur la destination finale de ces animaux. Car il y a des risques sanitaires si ces animaux empoisonnés sont disposés dans la nature, expliquent-ils. 

«Bane zanimo la kimé avant ki zot mort», explique Meera Appadoo de SCAR. Elle dénonce cette situation. «Il se peut que les animaux soient des nuisances pour les propriétaires du lieu et que certains se sont plaints, mais c’est un complexe résidentiel et personne d’autre, mis à part les gens qui y travaillent, les membres du syndic ainsi que les propriétaires, y a accès. Certains habitants savent qui a empoissonné ces animaux et comptent le dénoncer à la police. Je suis sûre qu’il y a d’autre façon de régler le problème des chiens errants que de les empoissoner. Il n’y a rien d’humain dans cette situation », lâche-t-elle. 

Dans une deuxième plainte déposée, hier, par les habitants du complexe, ces derniers affirment effectivement connaître le coupable et disent pouvoir l’identifier. La police a également fait une demande afin de pouvoir visionner les images CCTV du Jardin d’Anna. 

Symon Lutchmaya, chef de syndic du Jardin d’Anna, pense qu’il s’agirait plutôt de l’oeuvre de cambrioleurs. «Du côté des syndics, nous avons pris connaissance de la situation par un habitant. Mais à ce stade, nous ignorons la source du problème. Il se peut que ce soit l’oeuvre de cambrioleurs. Car il y a deux mois, un cambrioleur voulait s’introduire dans le complexe, mais les chiens ont commencé à aboyer et cela a attiré l’attention du vigile. La police a pu appréhender le malfrat», explique-t-il. 

Un membre d’une des associations raconte que «malgré nos nombreuses supplications, la police a refusé de prendre notre déposition. Un des policiers a même avancé qu’il est normal d’empoisonner les chiens, car ils sont errants». Il a fallu l’intervention d’un homme de loi pour que la police agisse. 

Du côté de la police, on apprend qu’une enquête est en cours. Et une source officielle de la police affirme que si la personne est trouvée coupable de maltraitance, elle risque une peine d’emprisonnement de six mois et une amende ne dépassant pas Rs 15 000. Les peines varient dépendant de la gravité de l’acte.