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Relocalisation: les marchands plient bagages, le New Arab Town toujours pas prêt

19 novembre 2017, 08:07

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Relocalisation: les marchands plient bagages, le New Arab Town toujours pas prêt

Les 56 marchands d’Arab Town ne savent toujours pas sur quel pied danser. Une notice placardée sur les étals stipule qu’ils doivent vider les lieux au plus tard aujourd’hui, dimanche 19 novembre à midi. Cependant, le nouvel emplacement, situé à la place Da Patten, n’est pas prêt à les accueillir, eux et leurs marchandises.

Les marchands avaient pourtant formulé une requête auprès des autorités, demandant de pouvoir continuer à occuper la foire actuelle au moins pendant la période des fêtes de fin d’année. Mais elle n’a pas été prise en considération.

Imteazally Jaumeer, porte-parole des marchands, avance que New Arab Town ne sera pas prêt à temps. «Il faut finir l’installation des tuyaux, nettoyer le site, placer des shutters avant que nous ne puissions déballer nos affaires. Cela prendra encore deux semaines au moins.» Que sont-ils censés faire entre-temps? Chômer?

C’est un tout autre son de cloche du côté du maire de BeauBassin–Rose-Hill, Ken Fong. «Le chantier a été livré le 30 octobre. Il y a des élus de l’opposition qui ont fait croire aux marchands qu’ils allaient obtenir un délai pour pouvoir travailler jusqu’à Noël et le Nouvel an, mais nous étions très clairs là-dessus. Les travaux restants, ce sont les marchands eux-mêmes qui sont censés les faire…» Les «finitions», insiste Ken Fong, «sont à leur charge. Ils doivent aménager leurs étals. Nous avons fait notre boulot…»

Aucun marchand n’est contre le relogement, rétorque Imteazally Jaumeer. «Mais la municipalité nous avait promis plein de choses. Finalement, nous devons payer des travaux de notre poche», déplore le porte-parole des marchands.

Sur place, à New Arab Town, des ouvriers creusent les trous devant accueillir les tuyaux de la CWA. D’autres découpent des feuilles de tôle, les soudeuses tournent à plein régime. Quelques marchands supervisent les opérations, pendant que les maçons installent les dalles de béton sous les étals, afin de les sécuriser mais aussi pour ne pas avoir les pieds dans l’eau en cas de grosse pluie.

À plusieurs endroits, des «collines» de ciment, de rocksand, des plaques de marbre obstruent les allées. Les portes d’entrée ne sont pas encore installées. Ce n’est pas tout. «Les gens ont transformé le terrain qui se situe à l’arrière en toilettes à ciel ouvert, l’odeur est intenable. J’espère que les autorités vont nettoyer cela avant qu’on emménage», lâche un marchand.