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Goodlands: pour ses 100 ans, Cossilah s’offre une virée en cabriolet
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Goodlands: pour ses 100 ans, Cossilah s’offre une virée en cabriolet
Un siècle, ça se fête. Ses proches, amis, sept enfants, 55 petits-enfants et 105 arrière-petits-enfants ont vu les choses en grand. Histoire de célébrer comme il se doit l’anniversaire de Cossilah Mudhoo. Cerise sur le gâteau : une ébouriffante balade en décapotable. En voiture.
Drapée d’un chatoyant sari orange, elle a la pêche. En ce mercredi 15 novembre, Cossilah Mudhoo fête ses cent ans. Pour marquer le coup, ses proches ont tenu à lui faire un cadeau mémorable, grandiose.
Le hall du village de Goodlands s’est paré de beaux atours pour accueillir la vedette du jour. Nombreux sont ceux qui ont tenu à être présents pour aduler la star, qui s’apprête à fouler le tapis rouge. Elle effectue une entrée fracassante, en cabriolet s’il vous plaît. À ses côtés, son fils et sa belle-fille.
Des chansons en bhojpuri, qu’elle affectionne particulièrement, une pluie de fleurs et un soleil radieux saluent également l’arrivée de la centenaire. Elle n’est pas très souriante, mais l’émotion se lit dans ses yeux embués. La joie, sans doute, de pouvoir profiter de la présence des siens à cet âge vénérable.
Pourtant, la vie ne lui a pas fait que des fleurs, confie Cossilah, assise au milieu des pétales, à côté de son gâteau rose gato koko. Elle accepte de remonter le temps, en s’appuyant sur sa béquille. Ses jambes flanchent parfois, sa mémoire aussi.
«Monn maryé laz 8 an», confie la centenaire. Avec son époux, ils ont eu sept enfants. Puis il est parti… «Linn mor kan li ti éna 35 an. Nou nani inn grandi so zanfan tousel, zamé li pann réfer so lavi», indique sa petite-fille, Anjali avec tendresse.
Femme laboureur
Cossilah n’a pas le temps de ressasser les douloureux souvenirs. Ses sept enfants, 55 petits-enfants et 105 arrière-petits-enfants virevoltent autour d’elle, tous sont aux petits soins. «Mo pli gran lazwa sé ki monn rési trouv mo bann ti zanfan», souligne-t-elle dans la foulée. Avant d’ajouter : «Mo santi mwa bien zordi.»
C’est avec un plaisir non dissimulé que Cossilah assiste au spectacle de chant et de danse que ses proches ont préparé avec minutie et amour. Entre-temps, elle continue à se confier. «Quand je me suis mariée, je ne savais rien faire.» Au fil du temps, elle commence à aider sa belle-mère «dan karo», arrache les mauvaises herbes. Elle effectue également le trajet jusqu’au puits pour aller chercher de l’eau pour toute la famille. La majeure partie de sa vie active, Cossilah l’a passée à travailler «lor tablisman», comme femme laboureur. Pour subvenir aux besoins de ses enfants, la jeune veuve qu’elle était, a lutté contre vents et marées.
Aujourd’hui, elle n’est pas peu fière de pouvoir se balader en décapotable, louée spécialement pour l’occasion. Même si le plus important, c’est l’amour de sa famille. Quelques conseils pour les lecteurs qui souhaitent eux aussi souffler leurs cent bougies ? Il n’y a pas vraiment de secret. Cossilah mange de tout, boit tout, elle fait seulement un peu attention. Durant la journée, elle regarde la télévision, se promène un peu, salue parfois les passants dans la rue, fait plusieurs siestes.
Mais elle ne compte pas fermer l’œil de sitôt. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine, même date, même heure. Pour célébrer ses 101 ans.
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