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Les proches de Dineshwar Domah: «Si enn gran dimounn so zanfan ti ladan…»

20 novembre 2017, 07:54

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Les proches de Dineshwar Domah: «Si enn gran dimounn so zanfan ti ladan…»

Révolte. Celle des proches de Dineshwar Domah après que le corps de ce dernier a été retrouvé dans l’entrepôt de Shoprite, hier, dimanche 19 novembre. Bindu Beekun, une des tantes de la victime, ne peut contenir son trop-plein d’émotions. Elle passe du désespoir à la colère. «Huit zour kout zis pou tras lavi enn zanfan», ne cesset- elle de déclarer. Elle ne mâche pas ses mots à l’égard des pompiers et policiers. Pour les proches de la victime, les pompiers ont trop tardé à prendre des initiatives pour venir à bout de l’incendie. Dès le départ, explique Bindu Beekun, ils ont tous demandé que les pompiers sollicitent du renfort. En vain. Le travail a été fait étape par étape. «Comme un épisode chaque jour», dira un autre proche. «Ce n’est que mardi que la décision a été prise pour abattre un mur», déplore la tante. L’on décrie également le comportement de certains pompiers et policiers. Ils ont «fer boufon ar nou» lorsqu’on leur disait «ki nou zanfan ladan», soutiennent ces proches. Pour ces derniers, les pompiers n’ont pas été à la hauteur malgré les équipements sophistiqués dont ils disposent. D’autres membres de la famille présents s’interrogent : «Si enn gran dimounn so zanfan ki ti ladan vit vit ti pou fini tir li...»

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Enseveli sous trois mètres de débris

Allongé sur le ventre, avec son tee-shirt rouge de Shoprite, là où il travaillait depuis huit ans. C’est ainsi que les éléments de la Disaster Response Unit (DRU) de la Special Mobile Force ont retrouvé Dineshwar Domah, 24 ans, hier après-midi. Sans vie.

Il se trouvait dans l’entrepôt de Shoprite, au rayon nouilles, spaghettis et sacs de riz, alors que des étagères lui sont tombées dessus. Ce qui fait dire à ceux impliqués dans les recherches que c’est ainsi qu’il a été piégé.

Le corps de Dineshwar Domah n’a, du reste, pas été consumé par l’incendie qui s’est déclaré, dimanche. L’autopsie a révélé que cet habitant de route Palma, Quatre-Bornes, est mort à la suite d’«extensive burns».

Découverte macabre

Sept jours après ce terrible incendie, ce n’est qu’hier après-midi à 15 h 14 que les hommes du chef inspecteur Rajiv Durbarry de la DRU ont repéré le corps de Dineshwar Domah sous trois mètres de débris. Les policiers, explique l’officier Durbarry, ont évité d’utiliser des équipements afin de ne pas dégrader l’endroit où la victime pouvait se trouver.

Dès que la découverte macabre a été faite hier après-midi, l’assistant commissaire de police (ACP) Anil Kumar Dip, Divisional Commander, et le surintendant de police, Daniel Monvoisin, le responsable de la Criminal Investigation Division (CID) se sont rendus sur les lieux. Des techniciens de la police scientifique se sont également déplacés.

Vers 17 h 15, un cordon de sécurité est établi afin de permettre au Mortuary Van de quitter les lieux. Suivant les directives de l’assistant surintendant de police, Krishna Kumar Rajaram.

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Colère et désespoir

Du côté des proches, le désespoir cède peu à peu la place à la colère contre les autorités. Alors que l’ACP Dip confirmait aux journalistes que le cadavre de Dineshwar Domah a été trouvé, une dispute éclate avec des éléments de la Special Supporting Unit.

Les policiers qui sécurisaient l’entrée donnant l’accès à l’entrepôt ont barré la route à ceux qui voulaient s’y rapprocher. «Bann lapolisla inn koz brit», lançait-on parmi ceux présents. D’autres proches peuvent, eux, à peine cacher leur amertume face à «l’inaction» des autorités.

C’est aux alentours de 19 h 30 que l’autopsie a pris fin. Le cadavre a été transféré à la morgue de l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle, faute de place à l’hôpital Victoria, Candos.

Ce matin, le corps de Dineshwar Domah sera transporté au domicile de ses parents à route Palma, Quatre-Bornes. Il sera par la suite emmené sur le lieu de crémation de Gandhi, à Quatre-Bornes.

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