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Devi Ramasamy: l’appel de la terre

21 novembre 2017, 00:45

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Devi Ramasamy: l’appel de la terre

C’est une petite dame gaillarde qui n’a pas peur de se salir les mains. Elle, c’est Devi Ramasamy. À 75 ans, elle s’occupe encore de ses champs, s’affaire tous les jours à faire pousser ses légumes. Un travail qu’elle fait avec amour depuis toujours.

Qu’il fasse beau ou qu’il mouille, Devi Ramasamy ne s’absente guère du travail. C’est d’ailleurs dans les champs qu’elle entretient à La Chaumière que nous la rencontrons. La petite dame a fini sa journée de travail assez tôt, surtout qu’il pleut depuis la veille. Qu’importe, elle est sur place. «On finit toujours vers 10 heures ou 11 heures.»

La journée commence tôt pour les planteurs, à peine le soleil levé. C’est en taxi qu’elle fait le trajet depuis Camp-Levieux, faubourg de Rose-Hill où elle a élu domicile. Et une fois le travail fini, c’est ce même taxi qui la ramène avec d’autres planteurs.

À son âge, elle n’a pas besoin de ce travail. Elle le fait par habitude. Et aussi parce que tous ses souvenirs se trouvent ici, sur ces terrains étendus au pied de la montagne Corps-de-Garde. «Travailler la terre, c’est le seul métier que j’ai connu. C’est ce que j’ai toujours fait», dit fièrement Devi Ramasamy. La Chaumière, avec le réservoir La Ferme d’un côté, est en effet un coin qui se prête aux activités agricoles. Les parcelles de terrain sous culture de légumes y sont d’ailleurs légion.

«Il n’y avait pas de boutiques, pas de médecins si vous tombiez malade»

«Dans le passé, il y avait des maisons ici. De belles maisons avec des murs en pierre et aussi des habitants», raconte Devi Ramasamy. Elle était de ceux-là. Elle est née et a grandi ici. «Beaucoup de gens ont grandi et se sont même mariés ici. C’est le cas pour moi aussi», révèle-t-elle sous le regard de son époux Rajen qui, lui, ne pipe mot.

Le temps et l’évolution ont fait que Devi Ramasamy, comme bien d’autres, a dû abandonner ces lieux, trop isolés. «Il n’y avait pas de boutiques, pas de médecins si vous tombiez malade», avance la vieille dame. Elle a fini par suivre la tendance et est allée vivre à Rose-Hill. Cependant ses liens avec la terre de La Chaumière, elle continue à les cultiver au quotidien.