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Études supérieures: manque chronique d’enseignants

21 novembre 2017, 03:00

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Études supérieures: manque chronique d’enseignants

L’état de l’enseignement dans les universités publiques, inquiète. On constate une insuffisance importante d’enseignants. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres) a dénombré six cents besoins, en 2014. 

Ceux-ci auraient probablement augmenté depuis, face à l’augmentation du nombre de la population et des jeunes qui ont en poche le diplôme du baccalauréat, selon le professeur Panja Ramanoelina, président de l’université d’Antananarivo, hier.

L’université de Toa­masina est celle qui souffrirait le plus de ce problème d’effectif. Elle ne dispose que de quatre-vingt-dix enseignants. Celle d’Anta­nanarivo en a à peu près dix fois plus, avec ses huit cent soixante-dix enseignants. «Pour les écoles, ça peut aller, contrairement à la faculté de Droit, de l’économie, de la gestion et de la Sociologie (DEGS) qui peine à remplir son effectif. En outre, à la faculté des Lettres et des sciences humaines (FLSH), on compte très peu de professeurs. Nombreux sont ceux en position de maintien d’activité. Ce sont surtout les assistants qui assurent les activités», enchaîne le professeur.

Suspension

Ce manque d’enseignant devient plus préoccupant avec l’extension des universités. On compte actuellement, plus d’une dizaine d’universités annexes dans toute l’île, à l’instar de celle d’Itasy, du Vakinankaratra, de Manakara, ou encore de Morondava. Ce sont, souvent, les enseignants des universités mères qui sont chargés d’y dispenser les cours. Leurs transports et leur hébergement devraient être à la charge des autorités locales, malheureusement, certaines n’honorent pas leurs devoirs. Cela devient, ensuite, une charge de plus pour le ministère.

Le ministère a décidé de suspendre la délivrance d’autorisation d’ouverture d’universités de proximité, face à ces difficultés. « Les demandes d’ouverture d’université de proximité affluent pour déconcentrer les études supérieures auprès de la population. Toutefois, il vaut mieux améliorer celles qui existent déjà. La priorité est pour l’instant, d’équiper ces établissements et d’y affecter des enseignants », a expliqué la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la professeur Marie Monique Rasoa­zananera. C’était dans le cadre de la réunion de la Conférence des présidents ou recteurs d’Institution d’Enseignement Supérieur (Copries) à Fiadanana, hier.

Le Mesupres fait déjà de son mieux pour colmater ce problème d’effectif, principalement, pour les universités de proximité. Il a procédé au recrutement d’enseignants pour ces établissements, depuis l’année dernière. Ce dernier est maintenu pour cette année. Les jeunes sont encouragés à assurer la relève, notamment, pour les filières de la faculté de DEGS et des lettres. La relève serait assurée pour les filières scientifiques, contrairement, aux filières sciences sociales, lettres et sciences humaines.