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Commission Britam: le voyage d’Afsar Ebrahim au Kenya interpelle
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Commission Britam: le voyage d’Afsar Ebrahim au Kenya interpelle
C’est pour mieux comprendre les structures de Britam qu’une équipe de BDO Mauritius a entrepris un voyage au Kenya, le 7 mai 2016. En effet, la raison de ce déplacement d’Afsar Ebrahim, Deputy Group Managing Partner de BDO Mauritius, à Nairobi, a largement retenu l’attention du président et des assesseurs de la commission d’enquête sur la vente des actions de Britam Kenya, hier, mardi 21 novembre.
Dans le milieu, l’on explique que ce voyage a été effectué parce que le flou régnait quant aux structures de Britam Kenya. Des craintes qui se sont, d’ailleurs, avérées. «Ce n’est que lors du voyage que l’équipe a compris que la compagnie qui détenait les 23,34 % de Britam ne se trouvait pas au Kenya mais aux Bahamas», a expliqué Georges Chung, Partner chez BDO Mauritius, lors de son audition, hier. «L’on ne connaissait pas l’existence de cette compagnie, qui s’appelle British American Kenya Holdings Ltd, et qui se trouve aux Bahamas», explique-t-on dans le milieu.
Mais les membres de la commission n’étaient pas satisfaits. «BDO a une branche au Kenya. Elle n’aurait pas pu vérifier cela, elle-même ?», a demandé l’ex-juge et président de la commission, Bushan Domah. Cependant, Afsar Ebrahim, qui a entrepris le voyage, n’étant pas à Maurice, cette question est restée sans réponse. Sollicitées, des sources proches du milieu s’accordent néanmoins à dire qu’il y avait un flou autour des structures de Britam Kenya qui méritait que l’équipe qui allait se pencher sur les procédures post-signature du deal se déplace.
Après la signature du Memorandum of Understanding (MoU) le 12 mars 2016, avec la partie kenyane, c’est une tout autre phase de la vente qui s’enclenche, explique-t-on. En effet, l’on fait valoir que même si BDO Kenya a pu aider pendant la période de liaison avant la signature du MoU, c’est BDO Mauritius qui s’occupe du transfert des actions.
Mais la procédure de vérification des structures n’aurait-elle pas pu se faire de Maurice ? «Elle aurait pu. Mais il y avait un flou sur la structure commerciale de la compagnie elle-même. Cette structure est très importante parce que nous devons savoir qui exactement détient les 23,34 % d’actions et la structure commerciale des entreprises avec lesquelles nous allions devoir travailler…», souligne-t-on.
Mais surtout, l’on explique que comme ces compagnies n’étaient pas sous administration, comme les autres compagnies de Dawood Rawat qui étaient sous le contrôle du Special Administrator, Yacoob Ramtoola, les procédures de vente sont, donc, plus compliquées. D’où la raison du déplacement.
D’ailleurs, a soutenu Georges Chung devant la commission, le déplacement a payé. «Ce n’est que quand l’équipe s’est rendue au Kenya qu’elle a compris que les actifs de la compagnie se trouvaient, en fait, aux Bahamas.» D’ailleurs, les sources confirment que les deux seuls véhicules financiers de Britam connus de BDO Mauritius étaient British American Financial Services Ltd et Britam Holdings Limited (Britam Kenya), soit les 23,34 % détenus par la British American Investment de Dawood Rawat.
Me Tawseen Choomka aussi convoquée
<p>Elle était conseillère à temps partiel de BDO Mauritius. Me Tawseen Choomka a aussi été convoquée devant la commission d’enquête, hier. Elle a été questionnée sur son implication dans la vente des actions de Britam Kenya. Elle a expliqué qu’elle a surtout aidé à la rédaction du MoU après que les conditions avaient déjà été discutées. En sus, elle soutient avoir aussi fait partie du voyage entrepris au Kenya, le 7 mai 2016. Interrogée par les membres de la Commission, Me Choomka a affirmé n’avoir eu aucune correspondance avec les acheteurs.</p>
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